L’enfant aura bientôt dix ans et l’identité de son père biologique fait toujours l’objet d’un contentieux. Toutefois, une lueur d’espoir a surgi. Sa mère Sarah (prénom modifié) a initié une procédure judiciaire contre celui-ci qu’elle pense être le père. Ce dernier a refusé un test ADN « par principe ».
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Leur première rencontre a eu lieu dans un autobus en janvier 2008. Sachin (prénom modifié) était receveur et Sarah, une passagère. Ensemble, ils auraient pris le chemin de l’amour qui comprenait aussi un détour dans un pensionnat à Blue-Bay.
Le couple s’y rendait chaque semaine pour avoir des relations sexuelles, selon la mère. Sarah dit avoir eu des rapports non protégés avec Sachin car ce dernier ne voulait pas prendre des précautions. L’inévitable s’est produit et Sarah a informé son amoureux qu’elle était enceinte. Une nouvelle qui aurait comblé Sachin de joie. Il se serait dit prêt à l’épouser.
La voie de l’amour a rejoint celle du bonheur jusqu’au jour où Sachin reçoit un appel de l’ex-petit-ami de Sarah. Dans sa plainte, celle-ci dit ne pas connaîitre la teneur de leur conversation. Depuis, Sachin a développé une aversion à son égard.
Récriminations
La rupture est consommée lorsque Sachin demande à Sarah d’avorter. Celle-ci affirme dans sa plainte s’y être refusée, mais Sachin lui aurait fait comprendre qu’elle devrait élever l’enfant toute seule, sans aucune participation de sa part.
La promesse de mariage s’envole alors. Sarah souligne dans sa plainte que les récriminations et les insultes de Sachin à son égard sont devenues courantes. Elle sollicite l’aide de la famille de Sachin, se rend chez lui et dénonce son attitude et son comportement à sa mère. Sarah dit avoir été insultée par cette dernière.
La plainte de Sarah a été appelée, le mercredi 11 octobre, devant la Cour suprême. Sachin a refusé de se soumettre à un test ADN « par principe » malgré un ordre de la cour. Son avocat Arun Kutwaroo fait ressortir que Sarah n’a pu verser des preuves au dossier à charge pour soutenir les arguments avancés dans sa plainte.
Shadmeenee Mootien-Rogbeer, l’avocate de Sarah, soutient que le refus de Sachin de se soumettre à un test ADN constitue un « aveu implicite ». Elle a notamment souligné que le juge du fond peut conclure, sur la base de ce refus, que Sachin est bien le père de l’enfant.
Le juge David Chan Kan Cheong a ajourné l’audience au 23 novembre 2017 pour que le ministère public soumette un rapport dans cette affaire.
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