L’élévation des températures du globe, en faisant fondre la calotte glaciaire, fera-t-elle réapparaître des virus congelés depuis des millénaires ? Les scientifiques sont divisés sur la question. Une chose est sûre à Maurice : gare aux maladies transmises par les moustiques et aux allergies.
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En faisant fondre le cercle polaire arctique et le permafrost, le réchauffement climatique pourrait libérer des virus en hibernation depuis des millénaires. Des virus qui pourraient affecter la race humaine. C’est du moins la thèse qu’évoque le journal britannique The Independent, dans un article publié l’an dernier. Il cite le chercheur français Jean-Michel Claverie, biologiste évolutionniste à l’Université d’Aix-Marseille.
Ce dernier a analysé des échantillons ADN contenus dans le permafrost depuis 2014. Selon certaines indications, les bactéries qui y sont présentes pourraient s’avérer dangereuses pour l’espèce humaine.
Faut-il s’en faire ? « Pas forcément, quand on pense à d’anciennes bactéries qui auraient pu provoquer des épidémies dans le passé ». Le Dr Deoraj Caussy, épidémiologiste, a récemment travaillé sur un rapport sur l’impact du réchauffement climatique sur la santé à Maurice. Il estime que les menaces de cette nature sont minimes. « Ce genre de question est assez complexe, explique-t-il, toutefois, il n’y a jamais eu de preuve que des bactéries du passé puissent émerger de nouveau. Il n’y a pas de hard evidence », dit-il. Le seul élément dont il dit se souvenir, ce sont des traces ADN de poliomyélite extrêmement vieille. « Sinon, cela ressemble plus à de la science-fiction », déclare-t-il.
Toutefois, certains facteurs bien locaux pourraient souffrir du réchauffement climatique. « Le climat à Maurice amplifiera les maladies déjà présentes, explique-t-il. Ce sont les maladies transmises par les moustiques qui vont se multiplier avec le réchauffement de la température. » Sans compter les maladies non transmissibles, comme les allergies et les problèmes respiratoires. L’impact sur les maladies cardiovasculaires pourrait aussi être conséquent, estime-t-il. Des conclusions qui figurent dans le rapport soumis au ministère de l’Environnement, il y a deux ans, et remis à la United Nations Environment Programme.
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