Interview

Recep Burak Sertbas, de la Turkish Exporters Assembly: «Le textile mauricien est très prisé en Turquie»

Recep Burak Sertbas.
Le chef de la délégation de la Turkish Exporters Asssembly, qui était à Maurice récemment, estime que le pays est un partenaire important en matière d’échanges commerciaux. Il souhaite renforcer les liens bilatéraux. Quel était le but de votre visite à Maurice ? Nous représentons 32 compagnies ayant fait le déplacement pour rencontrer les entrepreneurs mauriciens, avec pour objectif d’identifier des opportunités d’affaires. Étant membres de la Turkish Exporters Assembly, nous croyons que Maurice et Madagascar ont d’énormes potentiels pour notre secteur du commerce. Après avoir rencontré nos homologues à Madagascar, nous ciblons désormais les entreprises mauriciennes. Ainsi, c’est à travers la Chambre de commerce et d’industrie de Maurice (CCIM) que nous avons pu organiser cette réunion d’affaires. Quels sont les secteurs que vous ciblez en particulier ? D’abord, je dois faire ressortir que nous cherchons non seulement des fournisseurs mauriciens qui peuvent exporter vers la Turquie, mais nous souhaitons aussi vendre nos produits sur le marché à Maurice. Nous importons déjà de Maurice du denim, des tapis, des savons et détergents, des produits médicaux et de consommation jetables, du fil, des T-shirts et des chemises. On souhaite augmenter ces importations. Toutefois, on est en train de miser sur le secteur du textile et de l’habillement. Le textile mauricien est de très bonne qualité et il est très prisé en Turquie. Un exemple : nous avons importé Rs 78 millions de denim en 2015, contre Rs 62 millions en 2012. Quels sont les défis auxquels font face les deux pays en termes d’exportations et d’importations ? Maurice est le premier pays d’Afrique avec lequel nous avons signé un accord de libre-échange en 2011. Cette entente nous a permis de renforcer nos liens avec l’économie mauricienne et, par la suite, les échanges commerciaux entre les deux pays ont considérablement augmenté. Toutefois, il y a toujours des obstacles. D’abord, c’est la distance. Maurice est loin de nous comparé à d’autres marchés d’importation. Même si Turkish Airlines dessert désormais Maurice, le coût du fret est toujours élevé. Comment peut-on renforcer les liens entre les deux pays ? D’abord, je pense que Maurice doit améliorer son image sur la carte internationale en tant que destination touristique. Les Turcs aiment bien voyager et découvrir de nouveaux pays et de nouvelles cultures. De nombreux Turcs connaissent Maurice, mais ignorent les belles plages et les attractions naturelles. Ainsi, je pense que les opérateurs touristiques doivent venir en Turquie pour promouvoir votre beau pays.
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