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Reaz Chuttoo, porte-parole de la CTSP : «on ne négocie pas sur la loi !»

La Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP) a-t-elle enregistré des doléances concernant le non-paiement de la relativité salariale ?

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Nous avons effectivement obtenu plusieurs doléances issues principalement des Petites et moyennes entreprises (PME). Il y a surtout des personnes qui ne sont pas syndiquées qui nous ont sollicités. Il faut souligner qu’un conglomérat est en train de transgresser la loi depuis le début de cette année.

Celui-ci n’a pas effectué de co-relativité lors du passage au salaire minimum de Rs 16 500. De ce fait, il y a des chauffeurs qui comptent 30 ans d’expérience qui perçoivent un salaire de Rs 16 500 tout comme un nouvel aide-chauffeur. Ce conglomérat en question ne paie pas la relativité salariale. En revanche, dans le secteur de la construction, l’ajustement salarial est respecté.

Business Mauritius a fait part de sa position sur la question de la relativité salariale et pourrait de nouveau se prononcer sur le sujet ce vendredi 27 septembre 2024. Qu’attendez-vous du représentant du secteur privé ?

Business Mauritius n’a aucune autre option. Sa prochaine prise de parole sera pour annoncer que les employeurs paieront les ajustements salariaux. Business Mauritius n’a aucun point légal. Les Remuneration Orders sont revus tous les ans lorsque l’augmentation salariale est apportée. Cela se fait sans consultation. L’article 94 (1) de l’Employment Relations Act donne le pouvoir au ministre de revoir le National Remuneration Order (NRO).

Si Business Mauritius campe sur ses positions, la CTSP ira-t-elle jusqu’au bout avec la menace d’une grève générale des travailleurs à la fin d’octobre prochain ?

Une lettre a été adressée aux employeurs où les employés sont syndiqués pour les mettre en garde qu’en cas de non-paiement, nous opterons pour une grève générale. Les employeurs ne peuvent pas être au-dessus de la loi. Nous avons dit que nous irons jusqu’à la grève et nous le ferons si besoin est. Nous évoquons l’article 12 (3) de la loi de la santé et de la sécurité. Nous demandons aux syndiqués de ne pas travailler en cas de non-paiement de la relativité salariale d’ici octobre prochain. Les travailleurs sont affectés psychologiquement. Cette section permet à un employé d’entrer dans un « immediate stoppage of work » tenant compte de sa santé physique et mentale.

Faut-il percevoir cette demande de grève comme une incapacité du gouvernement et des syndicalistes à négocier avec Business Mauritius concernant la relativité salariale ?

On ne négocie pas sur la loi ! On peut négocier sur les intérêts, mais pas sur les droits et la loi. Comme je l’ai susmentionné, la situation actuelle affecte mentalement les travailleurs.

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