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Réajustement salarial en cours - secteur privé : les entreprises, grandes et petites, sous pression

Les entreprises sont pleinement engagées dans les calculs des augmentations salariales.

En ce mois de septembre, plusieurs entreprises privées se préparent à réajuster les salaires des employés percevant moins de Rs 50 000, conformément à la relativité salariale en vigueur depuis le 13 septembre. Les dispositions pour payer les arriérés sont aussi en cours. Cependant, les petites et moyennes entreprises attendent encore l’aide financière de l’État.

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Bonne nouvelle pour les employés du secteur privé. À partir de ce mois de septembre, ceux percevant un salaire de base inférieur à Rs 50 000 bénéficieront d’une augmentation. Les nouvelles grilles relatives à la révision des salaires sont entrées en vigueur depuis le vendredi 13 septembre 2024. Cette mesure, déjà publiée dans la Government Gazette, vise à corriger les déséquilibres créés par l’augmentation du salaire minimum en janvier 2024.

Areff Salauroo assure que les membres de l’Association of Human Resource Professionals of Mauritius (MAHRP), dont il est le président, se sont rapidement réunis pour se conformer rapidement aux nouveaux règlements dès leur mise en application. Il précise que les entreprises sont pleinement engagées dans les calculs des ajustements salariaux et analysent l’impact de ces changements. 

« Les entreprises, en général, procéderont aux ajustements nécessaires en ce mois de septembre. Si certaines ont la capacité de verser les augmentations avec effet rétroactif pour les mois de juillet et d’août, d’autres ne paieront que les arriérés pour juillet ce mois-ci et les arriérés pour août en octobre prochain », explique-t-il. 

Il affirme que chaque entreprise dispose de capacités de paiement différentes. « Certaines préfèrent tout régler ce mois-ci afin d’éviter une accumulation excessive d’arriérés en décembre, moment où elles devront également verser le bonus de fin d’année », souligne notre interlocuteur. 

Pour certaines entreprises comme Intermart, le réajustement salarial n’est pas une nouveauté. Ignace Lam, PDG de la chaîne de supermarchés, explique qu’il avait déjà pris les devants après l’annonce de l’augmentation du salaire minimum en janvier. « Nous avons préféré aligner nos salaires bien avant l’entrée en vigueur des nouveaux règlements, afin de ne pas subir de perte d’employés qualifiés », confie-t-il, soulignant qu’il y avait une certaine forme d’injustice à l’égard des anciens employés. 

« Les montants ajustés sont plus ou moins les mêmes que ceux proposés dans la révision salariale. Du coup, nous sommes déjà en règle avec la loi », ajoute-t-il. D’après lui, les ajustements effectués couvrent environ trois quarts des employés, leur garantissant ainsi des salaires conformes aux nouvelles normes légales. 

En attente du soutien de la MRA

Si certaines entreprises ont anticipé ces changements, les petites et moyennes entreprises (PME) se retrouvent, elles, dans une situation beaucoup plus complexe. Nombre d’entre elles peinent déjà à verser le salaire minimum. Pour honorer ces nouveaux engagements, elles attendent impatiemment le soutien de la Mauritius Revenue Authority (MRA), comme l’avait annoncé le ministre des Finances.

Ce que confirme Ajay Beedassee, président de la SME Chambers. Il souligne que les PME attendent toujours une communication de la part de la MRA. « Nous avons à maintes reprises souligné notre incapacité à suivre ces augmentations salariales sans aide. D’ailleurs, nous avons déjà du mal à payer le salaire minimum, et ce malgré le soutien de l’État », dit-il, préoccupé. 

Il précise que tant que le soutien de la MRA n’aura pas été finalisé, les PME ne seront pas en mesure de procéder au réajustement salarial. « Ainsi, nous lançons un appel au gouvernement pour qu’il trouve une solution pour les PME dans les plus brefs délais », insiste-t-il. 

Face à ces incertitudes, Areff Salauroo indique avoir également soumis une requête auprès du ministère des Finances pour élargir le seuil d’éligibilité à l’aide financière aux entreprises payant jusqu’à Rs 50 000 de salaire de base. « Jusqu’à présent, nous n’avons reçu aucune réponse », déplore-t-il.

grilles

 

Ces points à retenir

Des augmentations entre Rs 600 et Rs 3 298 

Pour ceux dont le salaire oscillait entre Rs 12 175 et 
Rs 16 765 en décembre 2023, le montant de l’ajustement variera entre Rs 600 et Rs 3 298. Ceux ayant un salaire compris entre Rs 20 000 et Rs 50 000 bénéficieront d’un réajustement de Rs 2 925. 

60 % des employés touchent un salaire de base de Rs 20 000 à Rs 50 000 

Au total, 197 042 employés du secteur privé représentant un pourcentage de 60 % perçoivent un salaire de base de Rs 20 000 à Rs 50 000. Ces derniers bénéficieront d’une augmentation de Rs 2 925. 

Les arriérés doivent être versés d’ici décembre 

Les employeurs devront s’assurer que les arriérés sont versés d’ici décembre 2024 au plus tard. Ils sont ainsi tenus de procéder à un « back pay » pour les mois de juillet et août. Ils ont jusqu’à décembre 2024 pour verser les sommes dues aux salariés concernés.

La communication de Business Mauritius attendue 

Du côté de Business Mauritius, il nous a été rapporté que le conseil d’administration s’est réuni le lundi 16 septembre 2024, mais qu’il n’est pas en mesure de faire une déclaration pour le moment. Cependant, l’association a signifié son intention de communiquer dans les plus brefs délais. 

 

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