
Pour Raviraj Beechook, le pays a évité le pire. Il a défendu bec et ongles le gouvernement en place auquel il appartient. Il a avancé que nous nous sommes extirpés de justesse des griffes de Moody’s. Raviraj Beechook, jeune député du gouvernement a croisé le fer avec un féru de la politique : Nando Bodha dans l’émission Au cœur de l’info, le 10 juin. « En 2025, Moody’s a évalué nos finances publiques et l’héritage laissé par le Mouvement socialiste militant. Notre note est passée à BAA3 + Negative Outlook. Mais, avec la garantie donnée par le gouvernement, cette note négative nous a été enlevée. Maurice a évité d’être classé de Junk State comme l’Afrique du Sud. » Selon lui, si le pays avait été classé Junk State, « les investissements allaient se faire au ralenti, il n’y aurait pas de création d’emplois, le capital allait être transféré dans d’autres juridictions plus sûres, le système bancaire allait être touché, car les gros capitaux allaient quitter notre territoire, il y aurait eu un manque de devises ».
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Bernard Yen, actuaire : « Le pays complète le puzzle »
L’actuaire Bernard Yen ne se fie qu’aux chiffres et aux statistiques. Il estime que le pays avait besoin de revoir le système de la pension. Ce gouvernement complète le puzzle construit depuis 2006. Pour lui, la Basic Retirement Pension est comme un filet de sauvetage, « il ne faut pas en dépendre ». L’actuaire explique que les gens vivent plus longtemps et qu’il faut trouver une solution pour ceux qui ne peuvent pas travailler au-delà de 60 ans. « Introduire la CSG a été une erreur, car l’argent de cet organisme n’allait pas aux pensions et je prévois un manque à gagner de cinq ans avec le retour du National Pensions Fund (NPF) en remplacement de la CSG, mais ce n’est pas dramatique », estime-t-il. Pour lui, le retour du NPF garantit la sécurité d’un fonds de Rs 160 milliards et pour ce qui est de la contribution des jeunes pour les pensionnés, il faut tout faire pour les retenir chez nous, même si l’apport de la main-d’œuvre étrangère est essentiel pour tout pays ». Selon Nando Bodha, l’actuaire parle comme un technicien alors « que le pays a besoin de solutions bien mauriciennes. 60 ans est un âge psychologique pour les Mauriciens, il ne faut pas y toucher ».
Nando Bodha :« Il ne faut pas se plier au diktat de Moody’s »
Nando Bodha a la nostalgie des débuts des années 80 quand le gouvernement mené alors par sir Anerood Jugnauth avait tenu tête au Fonds monétaire international. Pour Nando Bodha, « il ne fait pas se plier au diktat de Moody’s et surtout ne pas toucher au seuil psychologique de 60 ans pour avoir droit à une pension de vieillesse universelle. Il ajoute que le Premier ministre ne donne pas le bon exemple. « Il y a du gaspillage de fonds publics avec des dîners, des voyages, des allocations à venir pour les Junior Ministers. Ce gouvernement met Moody’s en avant pour faire peur à la population. Ce Budget est un coup de massue. »

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