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Rassemblement syndical à Beau-Bassin : Atma Shanto brandit la menace de grève générale

L’assistance au rassemblement du Collectif 1er-Mai à Beau-Bassin [Photo Mario Boutia]
Pour la 13e année consécutive, le collectif 1er-Mai a tenu son rassemblement à Beau-Bassin à l’occasion de la fête du Travail célébrée dimanche 1er mai.   Les discours étaient axés sur l’unité syndicale dans le combat contre le National Wage Consultative Council Bill et pour une amélioration des conditions de travail des travailleurs. Le point fort de ces interventions a été quand le président de la Fédération des travailleurs unis (FTU) Atma Shanto a brandi la menace d’une grève générale si jamais le National Wage Consultative Council Bill est voté dans sa forme actuelle. Ses principaux griefs contre ce projet de loi sont, entre autres, le démantèlement du mécanisme du comité tripartite pour l’octroi de la compensation salariale annuelle. Atma Shanto dénonce aussi plusieurs critères qui seront rattachés à l’octroi du salaire minimal. Il estime que le gouvernement fait le contraire de ce qu’il a promis à la population lors de la campagne électorale. Le président de la FTU lance aussi un appel à l’unité syndicale dans le combat pour l’amélioration du sort des travailleurs. Il souhaite que toutes les fédérations syndicales se rejoignent sur la même plateforme lors de la fête du Travail en 2017. Pour la présidente de la Confédération des travailleurs du secteur privé (Ctsp) Jane Ragoo, chaque année les dirigeants syndicaux  reviennent toujours avec les mêmes revendications, mais les travailleurs font toujours face aux mêmes problèmes : « Je pensais sincèrement que le nouveau gouvernement allait travailler dans l’intérêt des travailleurs, mais nous devons nous rendre à l’évidence que gouvernement allé, gouvernement vini zot tou parey. » Jane Ragoo lance aussi un appel à l’unité syndicale pour un combat national pour défendre les droits des travailleurs. De son côté, le secrétaire de la Ctsp Reaz Chuttoo dénonce le National Wage Consultative Council Bill qui, selon lui, est une insulte à l’intelligence des travailleurs : « Dimoune changé, façon faire finn reste pareil. » Il dénonce surtout la clause de confidentialité qui interdit aux dirigeants syndicaux siégeant sur le National Wage Consultative Council de dévoiler à leurs membres du déroulement des travaux du conseil, sinon ils risquent une amende de Rs 50, 00. Il dénonce le « salaire horaire" et le "salaire inférieur » pour les jeunes. « L’année allé, élections allé vini, même zafffaire, même politique » affirme lui l’avocat Dev Ramano lors de son intervention. «  Finn arrive l’heure pou donne éne l’autre expression politique à resistance ki pé ammené », a-t-il  lancé à la foule présente. Il s’est plaint que ce sont les travailleurs qui souffrent le plus de la politique gouvernementale. Soulignons que le président de la Federation of Progressive Unions, James Adelaide, a vivement dénoncé les travailleurs qui choisissent de se rendre aux meetings politiques au lieu de se rendre dans les rassemblements syndicaux. Le représentant de CLAIMS, organisation qui milite pour la légalisation du canabis, Selven Govinden, a parlé des bienfaits de cette plante dans le domaine médicinal. Le grand absent sur l’estrade du Collectif 1er-Mai a été le syndicaliste Jack Bizlall. Il se trouvait dans l’assistance. « Je laisse la voie à la relève », a-t-il dit dans une déclaration au Défi-Quotidien. Jack Bizlall estime que le 1er mai 2016 marque un tournant dans le monde syndical : « Ça passe, ou ça casse ! » Compte-rendu Mario Boutia
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