Mise à jour September 2, 2019, 9:47 am

Rassemblement de la Fédération Créole Mauricien - Père Jocelyn Grégoire : «Je n’ai aucune ambition politique»

Terence O’Neill
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Père Jocelyn Grégoire

«Je travaille pour la justice comme Dieu me demande. Je n’ai aucune ambition politique. Et je ne ferai pas de la politique. » Ce sont les mots adressés par le père Jocelyn Grégoire, président de la Fédération Créole Mauricien (FCM), à une salle remplie à l’auditorium Octave Wiehe, à Réduit, le dimanche 1er septembre 2019. 

Propos prononcés dans un contexte de campagne pré-électorale. Si certains s’attendaient à un mot d’ordre politique ou à un signe de l’orientation de la FCM pour les élections générales, ils ont été déçus. D’emblée, le père Grégoire a fait comprendre que sa mission de prêtre prime sur tout.  Le combat qu’il mène et celui de la FCM sont clairs, selon lui. « Je milite pour les pauvres, les défavorisés et les sans-voix de toutes les races. Mes adversaires sont la pauvreté et l’injustice, pas les partis politiques. » 

La prochaine mission de la FCM est la revalorisation des métiers, a-t-il indiqué. « Un bureau sera ouvert à cet effet à Rose-Hill. Une organisation non gouvernementale verra également le jour. Son rôle sera de soutenir ceux qui doivent se faire opérer à l’étranger. » Le père Grégoire a précisé que la FCM compte se joindre activement à la cause de ceux qui militent pour la récupération de leurs terres après en avoir été spoliées. 

Abordant un autre thème, il a déclaré avoir noté avec joie une légère amélioration au niveau du recrutement dans la fonction publique. Les campagnes de sensibilisation sur l’importance de l’éducation commencent aussi à porter leurs fruits, selon lui. Cela se voit à travers les résultats du Higher School Certificate qui se sont améliorés et à travers le fait qu’il y ait plus de bénéficiaires pour les bourses d’État. « La plus grande victoire de la FCM est que le pays dans son ensemble a pris conscience de l’injustice subie », a insisté le prêtre. 

Il a souligné que plusieurs progrès ont été accomplis durant les 12 années d’existence de la FCM. « Le peuple créole mérite sa libération. Depuis 1994, je le sais, mais il a fallu le libérer de plusieurs maux. Parmi : la libération sociale et identitaire. » De nombreuses avancées restent encore à être faites, a conclu le père Jocelyn Grégoire. 

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