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Rashila Ramchurn la pionnière du ‘Street Art’

Elle est célèbre depuis son jeune âge. Elle est surtout connue comme l’innovatrice d’un certain genre d’art. En effet et depuis 2011, Rashila Ramchurn est la pionnière du ‘Street Art’.

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Elle se dit fière d’avoir changé le visage de l’art grâce à une philosophie adaptée à l’air du temps. Et elle a raison ! Rashila Ramchurn, qui possède une solide base académique, a été la première à descendre l’art dans la rue à ciel ouvert. Grâce à son audace, elle a écrit une page de l’histoire artistique de notre pays. De plus, bon nombre de jeunes sont influencés par son style.

«J’ai créé le concept du ‘Street Art’ à Maurice parce que j’estime que notre société a besoin de ce genre d’art.»

« L’art n’est pas à la portée de tous, mais j’avais un rêve : celui de valoriser l’art et la culture au service du développement social, confie-t-elle. Lors de ma première expo en solo en 2006, le fils de cinq ans d’un couple sud-africain s’est exclamé ‘Look Dad, this is a Mauritian Mona Lisa’. Je me suis dit que pour son âge, il avait une culture que ne possèdent pas les enfants mauriciens. Cela m’a poussée à étudier notre société en profondeur. J’ai fait une étude en développement social et ma thèse était sur l’éducation civique. Après avoir complété ma Maîtrise en développement social, j’ai créé le concept du ‘Street Art’ à Maurice parce que j’estime que notre société a besoin de ce genre d’art. »

En 2011, Rashila Ramchurn organise son premier ‘Street Art’ avec une cinquantaine de toiles accrochées à l’entourage métallique de sa maison. En un jour, elle devient célèbre, car environ 25 000 passants découvrent l’artiste dans ses œuvres. « Après, j’ai réalisé la sculpture d’un dodo pour mon jardin, ajoute-t-elle. D’abord, le public ne voyait que l’armature de l’oiseau mais avec le temps, l’oiseau est devenu vert. C’est une preuve que l’art et la vie évoluent et que rien n’est stable. C’est ma philosophie ! »

Bon nombre de jeunes sont influencés par le style ‘Street Art’.

Rashila Ramchurn ne dort pas sur ses… pinceaux. Elle va organiser une cinquantaine de ‘Street Art’ rurale et urbain, qui a changé le décor des villes et des villages. « J’ai fait bénéficier mon art à des enfants autrement capables et c’est comme une thérapie qui peut amener de la joie. J’ai aussi rencontré une cinquantaine de personnes âgées de plus de 90 ans qui m’ont racontée leur misère noire et j’ai pu leur faire sourire… »

Pour l’artiste, la philosophie consiste à produire l’authenticité. Doctorante en anthropologie culturelle, elle étudie aussi les musées, les lieux de mémoires, la littérature et les langues ancestrales, la musique folklorique et le cinéma. « À travers mon expo du ‘Bengali Film Festival’, qui est une première à Maurice, j’ai dressé un parallèle entre l’évolution et le courant artistique. Sur les murs du Rabindranath Tagore Institute (RTI), on voit que l’expo commence par des clichés, en noir et blanc, qui représentent le cinéma muet. Puis, j’ai montré l’évolution à travers les photographies en couleur et les toiles en acrylique. Jai créé un dialogue afin de transmettre un message au public. Je lui ai fait découvrir le fameux directeur bengali, Satyajit Ray. On a pu voir la naissance du cinéma bengali, son évolution et ses liens avec l’art. »

Rashila Ramchurn a côtoyé le directeur du cinéma indien, Ashutosh Deshmukh, qui lui a appris beaucoup sur le cinéma bollywoodien. « Je suis reconnaissante du bon travail accompli par le directeur du RTI, Dr Pavi Ramhota, qui a organisé le ‘Bengali Film Festival’ en si peu de temps. Cela a été un succès et les chanteurs et danseurs classiques ont fait sensation. »

 

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