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Rasesh Ramprosand : du home studio au festival ciné

Lancement de Bellaca avec Vinay Bacorisen (senior project officer de la MFDC), Rasesh Ramprosand, Sarvesh Heerah, Vicky Ramdhun, Sachin Jootun (directeur de la MFDC) et Arnaud Martin (président de la MFDC).

Fondateur de Lume Production et co-réalisateur de Bellaca (2021), son premier long métrage récompensé à l’international, il se livre pour la première fois dans Défi Zen. Rencontre.

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« J'étais en train de préparer mon travail », dit Rasesh Ramprosand au téléphone. De Batelage (2017) à Bellaca (2021), ce jeune homme de 32 ans ne cesse d'enchaîner les réalisations. Avec son équipe, que ce soit sur le lieu de tournage ou dans son studio à Pont Bondieu, Brisée-Verdière, il est celui qui contrôle les aspects artistiques et dramatiques de ses films, visualisant le scénario tout en guidant son équipe et les acteurs pour concrétiser cette vision.

En effet, le réalisateur donne des directives à l'équipe et crée une vision d'ensemble à travers laquelle un film finit par être réalisé ou remarqué. « J'occupe un rôle clé dans le choix des membres du casting, la conception de la production et tous les aspects créatifs de la réalisation cinématographique. Mon épouse fait aussi partie de l’équipe », explique l'habitant de Pont Bondieu qui a fondé sa boîte de production : Lume Production en 2016.

Depuis, le passionné de cinéma a produit plusieurs courts métrages tels que Nou ravann (2017), La femme mauricienne (2017), Momo (2018), Leritaz nou zanset (2018), Be positive (2019), et Chagos nou leritaz (2020), entre autres. « J’ai commencé avec Le Batelage. Il est mon plus beau souvenir dans ce métier. Il m’a donné le courage de continuer… Ensuite, je me suis lancé dans la réalisation de films pour la MFDC », avance celui qui s’inspire de Steven Spielberg. 

Des recherches en continu

C’est ainsi qu’il réalise son premier long métrage : Bellaca. Il y évoque l’esclavage dans les années 1700, où il raconte l’histoire d’un personnage qui a réellement existé. « Il y a eu beaucoup de recherches à effectuer. Pour ce faire, j’ai pu compter sur le soutien de l’historien Satyendra Peerthum et Vicky Ramdhun. Par la suite, j’ai envoyé mon dossier de projet au ministère de l’Art et de la culture et j’ai ainsi bénéficié d’une subvention… Le film a été tourné peu de temps après et l'avant-première a été diffusée au MCiné à Trianon », livre-t-il.

Rasesh Ramprosand débute en 2009. « J’ai commencé par prendre mon appareil vidéo pour faire des films de mariage », raconte l’ex-étudiant en Creative Advertising à Charles Telfair. « C’est là où j’ai touché à la photographie et des logiciels comme Adobe », relate le mordu de football et un grand supporteur de l’équipe d'Arsenal. 

Prochain film : Through the eyes of Anjalay

Aujourd’hui, pleinement investi dans son rôle de directeur de films et réalisateur, il poursuit sa lancée. Il prépare bientôt la sortie d'un film sur la vie d'Anjalay Coopen, intitulé Through the eyes of Anjalay. « Il sera projeté gratuitement... J'ai également d'autres projets corporatifs, des publicités, même des films de mariage, mais actuellement, je n'ai plus vraiment le temps », indique le réalisateur qui tire ses revenus uniquement de ses productions. « Néanmoins, je dois constamment fournir des efforts pour soumissionner mes projets ». Quoi qu'il en soit, le réalisateur s'efforcera de donner le meilleur de lui-même. « Cela me prend énormément de temps. Je m'investis à 100 % ».

Synopsis de Bellaca 

En 1790, à l'île Maurice, Bellaca s'affranchit de sa condition d'esclave pour devenir un grand marron, conquérant la majestueuse montagne du Morne. Son dessein ultime : constituer une armée avec l'aide des esclaves, repousser les colons vers les flots et s'emparer du contrôle total de l'île. Devenant une menace imminente, une proclamation de l'Assemblée Coloniale va jusqu'à proposer la liberté à tout esclave révélant des informations cruciales sur Bellaca.

Premier long métrage, plusieurs récompenses

Ce film entièrement en français a reçu pas moins de 12 récompenses : Meilleur long métrage aux Art Film Awards à la République de Macédoine, Meilleur film historique au Oniros Film Festival de New York, Meilleur film de groupe au 1st Monthly Film Festival en Serbie, mention spéciale : Meilleur film dramatique, Meilleur film thriller. De plus, il a été présenté au 10e Festival International du Cinéma de Kinshasa au Congo. Cette année, Bellaca a été nominé au Festival annuel du film aux États-Unis/Cameroun. 

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