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Rapport du FMI: six femmes sur dix quittent le travail pour la famille

à Maurice, plus de la moitié des femmes en âge d’exercer une activité ne travaillent pas.
Certains chiffres peuvent être trompeurs. à Maurice, il y a davantage de femmes dans le secteur formel que d’hommes. Cependant, plus de 60 % des femmes quittent leur travail pour des responsabilités ménagères. Selon un document de travail du Fonds monétaire international (FMI) rendu public début juin, plus de 50 % des femmes en âge d’exercer une activité ne travaillent pas à Maurice. Le taux de chômage des femmes est donc très élevé. L’étude, qui porte sur les opportunités et les défis auxquels les femmes sont confrontées sur les marchés du travail en Afrique subsaharienne, souligne que cet élément a un intérêt particulier pour les décideurs politiques, « étant donné la transition démographique d’une société vieillissante ». Les auteurs du rapport soulignent d’emblée que l’accès à l’éducation jusqu’au cycle secondaire n’a pas d’impact sur la participation des genres au sein de la population active. Ce sont les études supérieures qui déterminent si la femme reste plus longtemps au travail. Si les hommes et les femmes ont les mêmes opportunités au primaire et au secondaire, tel n’est pas le cas pour le cycle universitaire car ces dernières sont laissées de côté. D’autre part, il semblerait aussi que la tendance repose sur un processus naturel de libre choix, selon lequel les femmes n’ont pas l’intention de travailler.

Abandon massif après le mariage

« La situation matrimoniale peut aussi expliquer l’importante disparité entre les femmes et les hommes au sein de la population active. Elles abandonnent massivement le travail après le mariage. Les hommes remplacent ainsi les femmes sur le marché de l’emploi. Le taux de chômage chez les hommes est bien plus faible que chez les femmes. Lorsqu’on demande pourquoi on quitte le travail, aucun homme ne l’associe à la responsabilité du ménage, alors que 63 % des femmes indiquent que c’est la principale raison pour ne plus travailler », soulignent les auteurs de ce rapport. Ils s’étonnent aussi que les femmes mauriciennes ne s’engagent pas plus dans les petites entreprises, comme c’est le cas dans les autres pays subsahariens à revenus faible ou moyen. Plus de 50 % des femmes interrogées indiquent que le manque de financement explique pourquoi elles ne peuvent se lancer dans les affaires. Le rapport souligne aussi que les femmes doivent faire plus d’efforts que les hommes pour trouver un emploi. Elles doivent faire face à davantage de contraintes si elles veulent retrouver un emploi après avoir quitté le monde du travail pour une période prolongée, toujours en raison des responsabilités familiales. Elles délaissent le travail plus longtemps que leurs pairs masculins pour ces mêmes raisons, alors que la question ne se pose pas pour ces derniers. Le document met en avant l’inégalité de genre dans le marché du travail dans cinq pays subsahariens en se basant sur les données provenant des enquêtes sur les ménages. étant donné que de nombreux pays de la région ne disposent pas d’informations fiables relatives au marché national de l’emploi, les auteurs ont opté pour les chiffres des ménages des pays à faible revenu tels que le Burkina Faso et le Rwanda, des pays à revenu intermédiaire, notamment la Zambie et le Ghana, et de Maurice, en tant que pays à revenu intermédiaire supérieur.
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