Rapport de l’observatoire national des drogues: la problématique de la drogue décortiquée

Le premier rapport de l’observatoire national des drogues sera rendu public le 9 août. Il brossera un tableau de la problématique de la drogue à Maurice.

Les données ont été recueillies des parties concernées dont des organisations non gouvernementales (ONG), le Forensic Laboratory, la force policière, les associations des pharmacies, des représentants des ministères de la Santé, Sécurité sociale, Jeunesse et Sports et de la Mauritius Revenue Authority.

Le rapport ferait état d’environ 40 000 usagers de drogues, tous produits confondus. Il dresserait aussi la situation de l’offre et de la demande des divers produits. Les détails sur les drogues en circulation et leurs dérivés figureraient également dans le document. Les nouvelles stratégies qui seront développées par l’observatoire national des drogues seraient aussi indiquées dans le rapport.

Situation alarmante

Le nombre d’ONG militant pour la prévention, la désintoxication et la réhabilitation ainsi que celles opérant dans le programme de réduction des risques figureraient aussi dans le rapport ainsi que le nombre de bénéficiaires qu’ils ont touchés.

Selon les travailleurs sociaux, la situation concernant la drogue est alarmante et l’heure est à l’action. Ils espèrent qu’avec la publication du premier rapport de l’observatoire national des drogues, de nouvelles stratégies seront développées afin de mieux faire face à la situation.

Ce qui les inquiète le plus c’est l’augmentation du nombre de jeunes qui se tournent vers les drogues de synthèses. Le rapport devrait ainsi faire état du rajeunissement des usagers de drogue.

L’observatoire national des drogues a commencé ses travaux vers la fin de l’année dernière. Il a été avalisé par le Conseil des ministres le 11 septembre 2015. Il a pour objectif de surveiller et d’évaluer la problématique de la drogue à Maurice et de développer des stratégies adéquates, afin de mieux faire face au problème.

Ceux qui ont pris part à cet exercice et qui ont tenu à garder l’anonymat espèrent ardemment que les choses vont bouger et que des mesures concrètes seront prises.

Avec la publication du premier rapport de l’observatoire national, nos interlocuteurs espèrent aussi une plus grande harmonisation des actions dans la lutte contre la toxicomanie ainsi que dans la réhabilitation et la prévention.