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Rapport de l’Audit : les pires élèves parmi les organismes parapublics

Si certains ont été épinglés par le National Audit Officer dans son rapport pour la période 2018/19 pour leur mauvaise gestion ou pour leurs manquements, d’autres, en revanche, font pire. Quarante-trois organismes parapublics n’ont pas soumis leur compte et plusieurs d’entre eux n’ont tout bonnement aucune intention de le faire.

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Parmi ceux-ci, certains sont en retard avec leurs comptes pour 2018/19, à l’instar du Chagossian Welfare Fund, la Creole Speaking Union, la Early Childhood Care and Education Authority ou encore la Gambling Regulatory Authority, d’autres en revanche sont récalcitrants. Ils n’ont pas soumis leurs comptes depuis des années et n’ont a priori nullement l’intention de le faire et sont en infraction avec la loi en vigueur.

Le Mauritian Cultural Centre Trust a ainsi soumis aucun compte depuis 2004. À sa décharge, celui-ci n’est plus tout à fait opérationnel. D’un budget de Rs 700 000 il y a quatre ans, le gouvernement ne prévoit pas de dépenser plus Rs 100 000 pour cette année financière-ci.

Le Professor Basdeo Bissoondoyal Trust Fund a, pour sa part, 13 ans de retard dans la soumission de ses comptes alors que le gouvernement a dépensé environ Rs 1 million par an pour financer ses activités. Le National Adoption Council, qui a reçu Rs 5 millions du gouvernement pour 2018/19, n’a pas soumis de comptes depuis 2009.

La National Transport Corporation n’a, elle, plus soumis de comptes depuis 2014. Pourtant, elle a reçu une subvention de Rs 123,7 millions de l’État en 2017/2018. Elle doit encore Rs 471 millions en termes d’arrérages sur des emprunts que lui a accordés le gouvernement.

L’Université des Mascareignes doit encore soumettre 5 rapports, tout comme la SSR Foundation et le Fishermen Investment Trust ainsi que le Mauritius Tamil Cultural Centre Trust. Le SSR Botanical Garden Trust, qui gère le Jardin de Pamplemousses, a quatre rapports de retard, à l’instar du Mauritius Museums Council, le Mauritius Society for Animal Welfare, le Media Trust, le National Heritage Fund et le Trade Union Trust Fund.

Au total, ces 43 organismes doivent soumettre 137 rapports au Bureau de l’Audit.

Kadress Pillay : «Personne ne se soucie des critiques»

Avec la publication du rapport de l’Audit, 2018/19, l’ancien directeur de l’Audit, Kadress Pillay, indique, que d’année en année, on entend des critiques, mais personne ne s’en soucie. « Nous avons une faiblesse structurelle. Notre système de contrôle date de plus de 50 ans. Notre Constitution date de l’époque coloniale. Elle est restée la même alors que l’économie et les gens ont changé » précise-t-il. « Notre Constitution est dépassée et il faut la revoir. L’Audit est important dans la Constitution », affirme-t-il.

 

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