Maurice marque un score supérieur à la moyenne quand il s’agit du rythme des réformes en faveur de l’égalité de traitement des femmes devant la loi. Le score moyen mondial de l’indice « Les Femmes, l’Entreprise et le Droit » publié par la Banque mondiale en ce mois de mars est de 77,1 sur 100 en 2023.
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89,4. C’est le score de Maurice en 2023 de l’indice « Les Femmes, l’Entreprise et le Droit ». Ce rapport de la Banque mondiale passe au crible les lois et règlements de190 pays dans huit domaines qui influent sur la participation des femmes à la vie économique : mobilité, travail, rémunération, mariage, parentalité, entrepreneuriat, actifs et retraite. Les données fournissent des repères objectifs qui permettent de mesurer les progrès réalisés à travers le monde en matière d’égalité juridique entre les sexes. Selon ce nouveau rapport, le rythme des réformes en faveur de l’égalité de traitement des femmes devant la loi a atteint son niveau le plus bas depuis 20 ans, ce qui, selon la Banque mondiale, risque d’entraver la croissance économique mondiale.
L’économiste Manisha Dookhony affirme qu’en général à Maurice, les lois et règles régissant les secteurs économiques n’incluent aucune provision qui pourrait être au détriment des femmes. « Les lois sont en général ‘Gender Neutral’ », soutient-elle. De plus, elle avance que la ratification de nombreux traités régionaux et internationaux et conventions est largement responsable du développement du droit relatif au genre à Maurice. Denise Pitot, CEO Members Business Network (Mauritius) abonde dans le même sens. « Cela me fait vraiment du bien de savoir que Maurice est considéré comme «au-dessus de la moyenne» en termes de rythme de réforme », avoue-t-elle. Personnellement, elle dit n’a jamais senti être marginalisé en tant que femme. « Mais je reconnais que ce n’est pas le cas pour toutes les femmes à Maurice », dit-elle.
Cependant Manisha Dookhony affirme que des améliorations ne peuvent se produire qu’en termes de sensibilisation pour permettre aux femmes de mieux connaître leurs droits, l’interprétation des lois pour que les entités commerciales apportent les bonnes procédures. Par ailleurs, elle est d’avis qu’il faut mettre en place les bonnes procédures et les voies à suivre en cas de discrimination fondée sur le sexe, le harcèlement ou la violence domestique.
Pour sa part, Denise Pitot est d’avis que Maurice a la capacité d’augmenter son score en ce qui concerne des réformes en faveur de l’égalité de traitement des femmes. « Les employeurs doivent traiter et rémunérer les employés de manière égale, qu’ils soient hommes ou femmes », dit-elle. Par ailleurs, elle estime que s’il y a plus des femmes à des postes importants et qui dirigent les entreprises, le pays va certainement monter de niveau.
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