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Rapport de la Banque mondiale - Économie océanique : attention danger

Investir dans l’économie océanique vaut largement la chandelle. C’est ce qu’indique la Banque mondiale dans son rapport intitulé : « The Ocean Economy in Mauritius : Making it happen, making it last », qui vient d’être soumis au gouvernement.

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Mais, il faut faire gaffe et ne pas se lancer dans des initiatives qui risquent de tout détruire. Développer l’économie océanique, cela fait plus de 15 ans qu’on en parle à Maurice, mais dans les faits, ce nouveau secteur d’activité n’a jamais décollé, faute d’initiatives concrètes et valables.

« Permettre au secteur d’atteindre son vrai potentiel demande une réduction de la surexploitation et du stress environnemental dans les lagons et dans les zones de pêche côtières, une gestion prudente du développement des ressources sous-utilisées comme les grands bancs de pêche et un climat accru d’investissement pour l’aquaculture et le Seafood Hub », peut-on lire dans le rapport des experts de la Banque mondiale.

Les chercheurs de cette institution estiment qu’un investissement additionnel de Rs 11,5 milliards sur 10 ans permettra d’accroître les revenus actuels de ce secteur de Rs 13,3 milliards par an et générera 3 500 emplois additionnels. Pour y parvenir, des mesures s’imposent et vite. Cela commence par une « Ocean Delivery Unit hautement qualifiée » sous le ministère de l’Économie océanique, voire le Bureau du Premier ministre. Celle-ci veillerait à la formulation des politiques et de leur mise en application. Un plan d’action détaillé devra être développé et un nouveau cadre légal s’impose pour permettre au secteur de s’accroître tout en préservant l’écologie.

Au niveau de la formation, des efforts additionnels sont requis pour qu’il puisse y avoir une main-d’œuvre qualifiée et efficace. Le lagon devra être réhabilité, car la surpêche, l’usage de pesticide pour l’agriculture et la pollution urbaine ont causé beaucoup de dégâts et risquent d’impacter négativement le secteur. Si rien n’est fait pour renverser la tendance, le secteur de la pêche risque de mourir d’une belle mort.

Actuellement, la pêche et la transformation des poissons, plus spécifiquement le thon, représente environ 1,5 % du Revenu National Brut. Le secteur emploie 22 000 personnes et rapporte Rs 20,3 milliards par an représentant 22 % des exportations mauriciennes.

 

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