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Rapport annuel de l’Environnement (2017-18) : Rs 53,8 milliards de projets bloqués

Même avec un Environment Impact Assessment en main, la majorité des promoteurs ne parvient pas à faire aboutir son projet. Alors qu’un « fast-track committee » avait été mis sur pied pour accélérer le processus d’octroi de permis par les institutions gouvernementales, le dernier rapport du ministère de l’Environnement fait un constat d’échec.

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Un grand nombre de projets du privé sont bloqués. Le rapport annuel du ministère de l’Environnement pour l’année 2017-2018 indique que la valeur totale des projets qui n’ont pas encore démarré et pour lesquels il y a eu un Environmental Impact Assessment (EIA) dépasse très largement les Rs 50 milliards. Rien que pour les projets suivis par le « fast-track committee », présidé par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, il y a pour Rs 53,8 milliards de projets bloqués.

Depuis janvier 2015, 46 projets sont passés par cette instance. À janvier dernier, 32 n’avaient pas encore démarré. « Alors que le nombre d’EIA émis n’a cessé d’augmenter de 2015 à 2018, la concrétisation des projets n’a pas suivi », explique le rapport. Près de la moitié des projets pour lesquels un dossier a été soumis est encore à un stade préliminaire et n’a pas encore vu le jour.

Alors que le ministère de l’Environnement avait été sévèrement critiqué dans un passé récent par le bureau du Premier ministre pour sa lenteur dans l’octroi des permis, des efforts conséquents ont été faits pour accélérer le processus.

D’ailleurs, l’année dernière aura été un record jamais atteint avec 52 permis octroyés pour 58 demandes faites.

E-licencing platform

Mais le rapport démontre que même avec un EIA en main, beaucoup de promoteurs calent, quand il s’agit de passer à la concrétisation de leurs projets. Pour certains, il s’agit de souci de financement, alors que pour d’autres, le dossier était mal ficelé.

Parfois, dans une minorité de cas, un projet est retardé, car il a été envoyé à l’Environment and Land Use Appeal Tribunal. Au moment de la rédaction du rapport, il y en avait quatre.

« Comme nos ressources en terres sont limitées et que beaucoup des ‘prime lands’ ont déjà été développés, les nouveaux projets de développement sont maintenant proposés sur des sites plus délicats et sensibles au niveau environnemental, à l’instar des îlots et des marécages. De plus, la nature et la complexité des projets de développement ont changé et leur impact négatif devient plus grand », ajoute le rapport. Cette situation résulte en un plus grand nombre de plaintes du public.

Un de ces projets est celui de la création de fermes aquacoles au large de Rivière-Noire, Tamarin et Le Morne. Actuellement, le ministère de l’Environnement prend 99 jours pour analyser un projet. Une « e-licensing platform » est en voie d’être mise en place. Celle-ci a pour but de raccourcir le délai.

 

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