Un point commun relie cinq ministères dans leurs rapports annuels publiés en ce début d’année : le manque de main-d’œuvre. Si certains se contentent d’effleurer le sujet, le ministère des Affaires étrangères, lui, tire la sonnette d’alarme.
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Inadéquation de la main-d’œuvre, absence de personnel qualifié. La pénurie de main-d’œuvre et de compétence reste un sujet de préoccupation pour cinq ministères : l’Intégration sociale, le Commerce, les Coopératives, les Technologies de la communication et de l’innovation (TIC) et les Affaires étrangères.
Si le ministère de l’Intégration sociale a sommairement évoqué ce phénomène dans son rapport annuel 2016/2017 (Strength Weakness Opportunities Threats Analysis -SWOT), affirmant qu’il y a un « lack of technical skills/human ressources », d’autres ministères, à l’instar des Affaires étrangères, se montrent plus explicites.
Le rapport souligne que le ministère doit constamment s’adapter à de nouvelles approches. « Le ministère a besoin de ressources humaines disposant de compétences diplomatiques, techniques, managériales, de méthodes d’organisation plus efficaces, y compris améliorer ces méthodes de communication pour mieux répondre aux défis internationaux et atteindre les objectifs de notre politique étrangère”, souligne le rapport. Le ministère affirme sans ambages la nécessité de renforcer ses ressources humaines.
Le ministre des TIC aborde le problème de la main-d’œuvre dans son ensemble. Yogida Sawmynaden a évoqué ses préoccupations dans son message. « Comme dans d’autres pays, Maurice est en train de souffrir de l’inadéquation de la main-d’œuvre dans le secteur des TIC où les exigences de l’industrie ne sont pas résolues », indique-t-il.
Le même rapport précise que le gouvernement est conscient du manque de professionnels sur le marché du travail, ce qui constitue un sérieux handicap pour le développement et la croissance du secteur des TIC/BPO. Yogida Sawmynaden fait ressortir que son ministère s’est déjà attelé à trouver des solutions en ce sens, notamment en sollicitant l’expertise de pays étrangers. « Nous sommes en train de revoir les politiques de formation dans le secteur pour avoir des diplômés productifs et intégrés dans le secteur. »
Le ministère des Coopératives traite le problème de main-d’œuvre à deux niveaux : d’abord au niveau du manque de motivation de son personnel et au niveau des petites et moyennes entreprises (PME). Le rapport déplore un manque d’expertise technique pour soutenir pleinement les PME. Enfin, le ministère du Commerce a évoqué en une seule ligne le problème de « mismatch ».
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