Le président de la GRA et candidat battu de l’Alliance Lepep en 2014, est en eaux troubles. Il y a eu des témoignages contre lui devant la Commission Lam Shang Leen. Il s’est expliqué sur Radio Plus, jeudi.
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Accusations de Bottesoie
Bottesoie vous accuse de lui avoir proposé Rs 5 millions pour ne pas incriminer Velvendron. Que répondez-vous ?
Il s’agit d’une allégation. Le Privy Council a tiré la sonnette d’alarme : il ne faut pas prendre des allégations pour des vérités. Velvendron n’a jamais été mon client. Je ne suis jamais allé le voir et je n’ai jamais communiqué avec lui.
Vous n’avez jamais défendu Rajen Velvendron ?
Jamais dans ma carrière je ne l’ai défendu. C’est pour cela que je vous dis que c’est une allégation. Il y avait un procès aux Assises où Bottesoie donnait sa déposition contre Velvendron. À la suite de cela, le juge Caunhye a dit que la police doit mener une enquête.
Allégations d’Arwiza Jeeva
Arwiza Jeeva dit que vous lui avez fait comprendre que si elle ne voulait pas écoper de 45 ans de prison, il ne fallait pas incriminer Velvendron...
Cette affaire remonte à 2005 et les allégations à 2010. La Cour suprême avait demandé une enquête et les policers ont soumis leur rapport au DPP. M. Bérenger vient de le féliciter pour sa décision dans l’affaire Gunness. Pourquoi quand il dit qu’il n’y a rien contre moi, on n’accepte pas la décision du DPP ?
Vous avez été à la fois l’avocat de Jeeva et de Velvendron, accusateur et accusé...
Jamais ... Il y aurait eu conflit d’intérêt.
Mais vous avez été l’avocat des deux!
Pas dans le même cas. Savez-vous combien d’avocats font cela ?
Vous ne voyez pas de problème à défendre Arwiza Jeeva pour devenir ensuite l’avocat de Peroomal Veeren?
J’ai un code d’éthique qui m’empêche de révéler les secrets de l’instruction. Les témoins ont dit que je n’ai pu l’approcher pour lui demander de changer sa version.
Comment expliquer que votre client fasse une allégation pour ensuite totalement changer de version ?
Cette dame avait fait une allégation très, très grave contre un haut gradé des prisons. Une allégation à caractère sexuel. Il y a eu une enquête approfondie qui a démontré que l’accusation ne tient pas debout. Elle a aussi fait d’autres allégations contre un autre officier de l’ADSU pendant l’enquête et il a été prouvé que ça ne tenait pas debout. Voyez le caractère de la personne.
Allégations de Trisha Shamloll
Trisha Shamloll a parlé de ses voyages avec vous. Jeudi, vous avez dit vouloir faire son contre-interrogatoire. Avez-vous donné suite à cette demande?
J’ai envoyé une lettre à la commission à travers mon avocat. Nous attendons la réponse. Il me faut la transcription.
Dans la presse, Trisha Shamloll dit vouloir que vous parliez d’un voyage que vous avez fait avec elle et Noor Hussenee à La Réunion. Pourquoi tant de mystères autour de ce voyage ?
Je ne vois aucun mystère.
Pouvez-vous nous dire l’objet de ce déplacement à La Réunion?
Est-ce que je fais des mises au point par presse interposée ou je vais m’expliquer devant la commission ?
Le public veut savoir. Ça semble mystérieux. Pourquoi ce déplacement?
Il n’y a aucun mystère. Le PIO peut confirmer la date du départ et la date du retour.
Vous êtes allés ensemble par Air Austral?
C’est vrai. Mais faire cela par presse interposée, je n’accepterai pas.
Était-ce un déplacement professionnel ?
J’étais parti à La Réunion. Je ne vous dirai pas tout avant d’aller devant la commission.
Me Gulbul, pour des raisons d’intérêt public, je réclame que vous me donniez la raison !
J’étais allé pour des raisons professionnelles.
Il n’était pas question d’entrer en contact de La Réunion avec des gens par téléphone à Maurice?
Ce n’était pas cela.
Vous pouvez prouver cela ?
Soit vous acceptez ma parole, soit vous ne l’acceptez pas. Et si vous ne l’acceptez pas, vous apportez les preuves du contraire. J’étais allé pour des affaires professionnelles. J’avais besoin de l’avis d’experts pour une affaire.
Et la présence de Trisha Shamloll?
Elle était là.
Vous maintenez qu’elle n’a pas été votre junior, car elle insiste...
Jusqu’à quand ?
C’est à vous de le dire.
C’est elle qui doit le dire.
Peu importe, est-ce qu’à un moment donné, elle a été la junior de Me Raouf Gulbul?
À aucun moment il n’y a eu de junior dans mon bureau. Ce qui s’est passé, c’est que nous sommes allés en cour. J’ai comparu dans certains procès où elle était avec moi. Cela coule de source que quand je comparais devant la cour comme senior, l’autre avocat est automatiquement qualifié de junior.
Elle a comparu avec vous sur des affaires?
Je ne le nie pas. Et je lui demande de dire jusqu’à quand elle l’a fait.
A-t-elle travaillé avec vous sur le cas de Faizal Hussein?
Je crois que votre radio a fait un travail formidable ce matin. Vous avez eu Faizal Hussein qui a témoigné en direct.
Qui a confirmé que vous avez envoyé Mme Shamloll...
Non, réécoutez le bien. J’ai fait ce travail pour demander la réduction de sa sentence. Il avait été condamné à perpétuité. À un moment, ce dossier est venu vers moi pour que je voie ce que je peux faire. J’ai gagné et mon rôle s’est arrêté là.
Mme Shamloll vous a-t-elle accompagné en prison?
Le dossier de la prison le confirmera ou pas.
Je vous pose la question Me Gulbul : vous a-t-elle accompagnée?
Je vous dit que j’ai comparu avec elle dans cette affaire en Cour suprême. Je ne le conteste pas. Vous me posez une question sur une chose dont je ne me souviens pas.
Est-ce Trisha Shamloll qui s’occupait du volet ‘breach of bail condition’ dans le dossier de Sada Curpen?
J’ai défendu Sada Curpen dans l’affaire ‘conspiracy to commit wounds and blows’. Il y a eu une enquête préliminaire qui n’impliquait pas Trisha Shamloll. Il a aussi des droits, ce monsieur.
Si je vous dit qu’il y a un document versé au dossier qui prouve que vous avez donné des instructions pour qu’elle accompagne M. Curpen en cour?
Si c’est le cas, c’est que c’est vrai.
Vous ne vous rappelez pas?
S’il y a cela, c’est vrai. Qu’est-ce qui ne va pas dans cela?
Il n’y a rien de mauvais, mais jusqu’à jeudi vous disiez qu’elle n’agit pas comme votre junior.
Si vous me dites junior dans le sens où elle a un bureau dans mon cabinet, qu’elle utilise la logistique de mon cabinet, je dis non.
Trisha Shamloll a aussi dit que vous lui avez donné de l’argent à verser sur le compte d’un client. Ce n’est pas éthique...
Je vous réponds en vous disant d’écouter M. Faizal Hussein une nouvelle fois. Il a dit que c’est cette dame qui est allée en Inde, je ne sais pas par quel moyen.
Vous l’avez envoyée en Inde.
Jamais de la vie !
Faizal Hussein dit que vous l’avez envoyée en Inde.
Faizal Hussein n’a jamais dit ça. Faizal Hussein dit que c’est un membre de sa famille qui a donné Rs 15 000.
Quelle était la nature de vos relations avec elle?
Ma relation avec Mme Shamloll était strictement professionnelle.
Vous l’avez invitée au concert Sanam Puri?
Si je l’avais invitée, elle aurait été assise à côté de moi. Nous avons une commission qui siège. Je suis prêt à aller devant la commission pour donner les réponses.
Vous n’allez pas choisir une déposition in camera ?
J’ai tout le temps milité pour que les procès soient publics. Je témoignerai lors d’une audience publique de la Commission. Se cacher pour un procès, j’ai tout le temps été contre.
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