Ramgoolam sur l’affaire Angus Road : «Pourquoi le PM ne démissionne-t-il pas ?»

Le leader du Parti travailliste (PTr) a pris la parole lors d’un meeting ce vendredi à St-Pierre. Commentant l’affaire Angus road, l’ancien Premier ministre a une fois de plus réclamé la démission du Premier ministre. 

« L’ancienne présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, ainsi que l’ancien ministre de l’Environnement, Raj Dayal, ont tous démissionné de leurs postes lorsque des allégations pesaient sur eux. Mais pourquoi le Premier ministre ne démissionne-t-il pas ? », s’interroge Navin Ramgoolam. 

Lors de son intervention, l’ancien Premier ministre est revenu sur les résultats des élections villageoises et a souligné qu’il émettra un mot d’ordre vers la fin de l’année pour la tenue d’un « grand rassemblement » réunissant les deux autres partis de l’opposition qui aura lieu au début de l’année prochaine.

« Ne laissez personne confisquer votre liberté. Je lance un appel au Premier ministre. Qu’il fasse attention ! La contestation est un droit qu’il faut impérativement conserver », dit-il. 

« Les résultats des élections villageoises démontrent que le MSM a eu une raclée. Je félicite les nouveaux conseillers. Les conseillers qui envisagent de vendre leur conscience, faîtes attention ! Le MSM est un régime qui est en train de s’aplatir », dit-il. 

L’ancien Premier ministre a ensuite commenté la mort «mystérieuse» de Kistnen Soopramanien. « Lorsque je l’ai rencontré en août dernier, il était très serein. Il m’a dit qu’il allait me remettre des documents et bizarrement, deux mois plus tard, son cadavre carbonisé est retrouvé dans un champ de canne », a-t-il déclaré.

Le leader de l’opposition, Arvin Boolell a, lors de son intervention, donné la réplique au Premier ministre dans l’affaire Angus Road. Les reçus, dit-il, « démontrent clairement que l’Anti Money Launering Act a été violée ». 

« Pravind Jugnauth ne me fera pas peur. En homme de principe, il aurait dû démissionner de son poste de Premier ministre. Pourquoi ne démissionne-t-il pas ? », s’interroge-t-il.

Shakeel Mohamed a, lui, lancé une sévère mise en garde contre l’Icac. « C’est négligent de la part du directeur de l’Icac de ne pas interroger le Premier ministre under warning. Il n’y a aucune indépendance et transparence de sa part », a fait ressortir Shakeel Mohamed.