Ramgoolam insiste sur le fait que c’est le PTr qui «pou lead gouvernman» s'il lui «arrive quelque chose», comme l'a souligné Bérenger

« Paul Bérenger l'a répondu l'autre jour : si jamais il m’arrive quelque chose, c’est le Parti Travailliste qui 'pou lead ninport ki gouvernman ». C'est ce que le leader du PTr a affirmé lors d'un point de presse ce vendredi, à la suite de la réunion du bureau politique et des membres de l'exécutif des rouges.

En ce qui concerne les rumeurs entourant la composition du Front Bench d’un éventuel gouvernement PTr-MMM-PMSD, notamment Navin Ramgoolam, Paul Bérenger, Xavier-Luc Duval et Shakeel Mohamed, le leader des rouges a souligné qu'il faut d'abord être élu pour en décider.

Navin Ramgoolam a également partagé son point de vue sur l’appel à candidatures des policiers à la retraite pour travailler au Passport and Immigration Office, qui relève du contrôle du Bureau du Premier ministre. Pour lui, cette démarche n'est pas une coïncidence. « Nous allons surveiller et observer ce qui se passe », a-t-il affirmé en rappelant que l’objectif reste de faire partir ce gouvernement du MSM.

Pour mettre fin à la corruption, Navin Ramgoolam estime qu'il faut un gouvernement fort avec un Premier ministre prêt à sanctionner les délits. Il a ensuite exprimé son mécontentement à l'égard de la Financial Intelligence Unit  (FIU), la qualifiant de honteuse. Selon lui, la FIU est une institution cruciale pour les investissements étrangers au pays. Il trouve que le Chef de la FIU a fait fausse route. Il a également déclaré que le PTr n'acceptera pas que le pouvoir soit retiré du Directeur des Poursuites Publiques (DPP).

Par rapport au remaniement ministériel du MSM, Navin Ramgoolam s'interroge sur le fait « que Manish Gobin n'ait pas été sanctionné ». Selon lui, un Attorney General doit occuper ce poste uniquement et non pas un portefeuille ministériel, car son rôle est de fournir des conseils indépendants au gouvernement. Il a ensuite souligné qu'il n'y a pas beaucoup d'avocats experts en constitution à Maurice. Navin Ramgoolam a plaidé en faveur d'une réforme radicale du système, consistant à accorder une totale indépendance aux institutions pour les nominations aux postes clés.

Selon le leader des rouges, les discussions lors du BP ont porté sur le programme électoral et le choix des orateurs pour le prochain meeting qui aura lieu à 17 heures à Flacq, le vendredi 22 septembre. Il indique que ce dimanche 17 septembre, un recueillement est prévu à 10 h 30 au Samadhi de SSR à Pamplemousses.