Ramadan : les douceurs de l’iftar

Depuis le samedi 27 mai, la communauté musulmane observe le carême du ramadan. Et, pendant un mois, au moment de l’iftar, le jeûne est rompu avec des succulents gâteaux salés et sucrés. Zoom sur ces délices.

Les tikka, catless, half-moon et autres samoussas sont les mets les plus populaires pendant ce mois de ramadan. Mais, au fil des années, les gâteaux proposés ont évolué et l’on se retrouve devant un choix plus large.

Shameera Emmambokus confectionne des gâteaux pour la vente. Elle témoigne de cette évolution. « Il y a certains gâteaux qui sont incontournables, notamment le samoussa, le tikka et le catless. Cependant, les gens veulent varier les saveurs. Cette année, nous leur proposons une brochette de poulet au barbecue. C’est différent et surtout goûteux », explique-t-elle.

De plus, les gens achètent en gros. « Les gâteaux sont vendus congelés, dans des sachets de 100 et 200 pièces. Mais, ils sont préparés à la maison, comme je l’aurais fait pour ma famille. C’est-à-dire avec une attention spéciale et des ingrédients de qualité », dit-elle.

Du côté du restaurant Dillihaat, le « iftar pack » connaît un franc succès depuis l’année dernière. À Rs 60 la boîte, on y retrouve plusieurs gâteaux, déjà cuits, disponibles rapidement. Et, dans ce « iftar pack », les gâteaux sont pour tous les goûts,allant des samoussas au poulet, au half-moon, en passant par le catless végétarien.

« On fait aussi des gâteaux selon les goûts des gens. On peut aussi proposer le samoussa de style punjabi, soit avec de la pomme de terre et des petits pois », indique Rashi Mahajan de Dillihaat. Simple et rapide, il suffit de commander le matin à 10 heures et le « iftar pack » est prêt à partir de 14 heures.

Le gâteau de l’Eid-ul-Fitr : une tendance qui s’affirme

Avoir un beau gâteau au centre de la table le jour de l’Eid-ul-Fitr. C’est ce que de nombreux Mauriciens de confession musulmane recherchent. Selon Nabiilah Bundhoo, de N.B. House Cake, cette tendance s’est affirmée depuis ces deux dernières années.

Elle reçoit plusieurs commandes de gâteaux avec des décorations spéciales pour l’Eid-ul-Fitr dont des cupcakes et des mini-cakes.

« Ce sont des gâteaux que les gens vont offrir aux collègues de bureau ou aux proches.

On retrouve des napolitains décorés, mais aussi des pièces montées avec de la pâte à sucre », explique-t-elle.

Le choix est déjà très large, mais l’imagination sans limite des créateurs nous permet de prévoir pour l’avenir une immensité de choix, pour le plaisir des yeux et du palais.

Naan : l’incontournable

Le naan est indissociable du ramadan. Et, d’années en années, les saveurs se multiplient. C’est ce qu’explique Nasreen Nahaboo, pâtissière et directrice de l’Atelier de la Pâtisserie et Boulangerie, à Phoenix. Elle revient sur les différents types de naans qui sont commercialisés. Selon Nasreen Nahaboo, le naan « soset » est de plus en plus rare. « C’est le naan qui a une odeur très forte. Beaucoup de non musulmans en raffolent, mais on en trouve très peu sur le marché ». Ensuite, il y a le naan nature qui vole la vedette à tous les autres, suivi du naan au fromage.

Quelques semaines avant le ramadan, l’école de formation a organisé six ateliers pour enseigner la fabrication du naan. Et, chaque année, Nasreen Nahaboo ajoute une nouveauté au menu. L’année dernière, c’était le naan « butter chicken » et cette année, c’est le naan « chicken cheesy » qui a la cote. De plus, on peut aussi avoir le naan au chocolat sur commande. « Il suffit d’un peu d’imagination pour réaliser des naans aux différentes saveurs », précise-t-elle.

La directrice de l’Atelier de la Pâtisserie et Boulangerie, estime que les musulmans, eux, ont une nette préférence pour le naan car celui-ci se consomme facilement et celui qui est farci peut être un mets au sehri mais aussi pour le dîner. « Souvent, après l’iftar, les gens optent pour le naan farci au lieu d’un plat de riz et de curry », affirme-t-elle. Le naan coûte en moyenne Rs 40. Le plus cher est le naan « kheema » avec du bœuf hâché, à Rs 90.