Rama Sithanen sur la révocation de Megh Pillay : «À qui profite le crime ?»

« Je suis triste pour Megh Pillay, car il est le symbole d’une personne compétente. Il a toujours abattu un excellent travail partout où il été en poste ».

Ce sont là les propos de l’ancien ministre des Finances Rama Sithanen.

Il répondait jeudi après-midi 3 novembre, à l’issue d’un forum organisé par l’African Leadership Network à l’hôtel The Westin à Balaclava, aux questions de Radio Plus sur la révocation de Megh Pillay de son poste de CEO d’Air Mauritius.

Cette décision a été prise vendredi 28 octobre par le conseil d’administration de la compagnie d’aviation nationale.

Rama Sithanen estime qu’une telle décision n’a pas pu être prise « sans qu’une autorité politique ou qu’un ministre n’aient donné des instructions » :

« J’ai été ministre des Finances pendant longtemps. Je ne connais pas une compagnie où l’Etat est l’actionnaire majoritaire peut prendre une telle décision sans qu’une autorité politique ou qu’un ministre n’aient donné des instructions. 

« Parfwa kan mett enn “messenger” deor minis ki bizin deside. Mett CEO Air Mauritius deor li kler ki bann dimunn inn gayn instriktion pou pran sa desizion la. À qui profite le crime ? Mo trouv la repons pe komans sorti », affirme Rama Sithanen.

Pour l’ancien ministre des Finances, la décision de mettre un terme au contrat de Megh Pillay est encore plus triste, car, selon lui, c’est l’une des rares nominations faites par le gouvernement « qui a été bonne » :

« Air Mauritius est une société cotée en bourse. Quel signal envoie-t-on aux investisseurs étrangers ? »

Rama Sithanen dit espérer que « la raison, la sagesse et le bon sens vont prévaloir », et qu’une solution soit trouvée « pour renverser cette décision qui est extrêmement mauvaise ».

L’ancien ministre des Finances affirme que « tout le monde condamne la décision brutale, inacceptable et arbitraire contre Megh Pillay ».

Selon Rama Sithanen, « nous avons un gouvernement bicéphale » : « Seki lame drwat pe fer, lame goss pa kone ».

Anoop Dhookeeya