Pas de chance. À chaque fois que Ram Mardemootoo tente de faire avancer un projet, il tombe sur un os. Son passé le poursuit et ses employés ne lui font pas confiance à cause de cela.
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Ses usines RS Denim et RS Fashion ont été vendues, il y a dix ans. Maintenant, Future Textile défraye la chronique avec des retards dans le paiement des salaires. Heureusement pour lui « le problème est derrière nous ». C’est du moins ce qu’affirme Ram Mardemootoo. Il a déboursé Rs 2,6 millions pour régler les salaires et bonus dus aux ouvriers, le vendredi 1er mars, à l’usine Future Textile de St-Julien. L’ancien député souligne qu’il se trouve toujours au mauvais endroit au mauvais moment.
Stimulus package
Manque de chance effectivement. En 2008, son usine RS Denim se retrouve en difficulté et Ram Mardemootoo demande au gouvernement de bénéficier de l’Additionnal Stimulus Package. L’usine cumulait des dettes de plus de Rs 900 millions. De plus, il lui fallait Rs 50 millions comme « working capital ».
Selon l’homme d’affaires, le gouvernement lui a refusé cette aide, car à l’époque, il était député de la majorité. « J’étais au mauvais endroit au mauvais moment et c’est mon business qui en a fait les frais. » Toutefois, un an après, le ministre des Finances d’alors, Rama Sithanen devait révéler que RS Denim avait bénéficié du Stimulus Package. « Faux ! La State Investment Corporation avait déjà acheté des actions de l’usine », souligne Ram Mardemootoo. Ce dernier ajoute que ce n’est pas lui qui a touché l’aide financière, car il s’était retiré. Il affirme avoir cédé RS Denim pour Rs 250 millions. Or, c’est en janvier 2010 que RS Denim est passé sous administration judiciaire.
Dans la foulée, son autre usine, RS Fashion, devait aussi se retrouver en difficulté, car les deux usines étaient interdépendantes. RS Fashion fut vendue et Ram Mardemootoo a récupéré Rs 50 millions. Le plus dur pour l’homme d’affaires, c’est que RS Denim a, par la suite, été vendue par la SIC et aujourd’hui le nouvel acquéreur réalise des chiffres d’affaire dépassant les Rs 400 millions.
Ram Mardemootoo a pris trois ans avant de reprendre le chemin de l’investissement. Il a investi lourdement dans Future Textile Ltd avec certaines machines perfectionnées, dont le coût frôle les $200 000 l’unité. Il a même étendu son business à Madagascar où il emploie 1 200 personnes pour la confection de vêtements de luxe. « Aujourd’hui, Future Textile Ltd subit des pressions de la part des banquiers », souligne Ram Mardemootoo. D’où le souci de liquidité et le retard sur le paiement des salaires. L’usine accumule des dettes de Rs 19 millions, indique son directeur.
Quid du mauvais gestionnaire ? L’homme d’affaires répond qu’il n’a fait que subir les effets des crises économiques successifs.
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