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Ram Dhurmea sur la possibilité que l’alerte soit levée lundi : «Ça banla ki pe dir sa, pas moi»

La démission de Ram Dhurmea est diversement commentée.
  • Est-il un bouc-émissaire ou le vrai coupable ? 

Ram Dhurmea a dû soumettre sa démission en tant que directeur des services météorologiques, lundi. Suite à l’annonce qu’il avait dû «step down» après le cafouillage provoqué par les fortes pluies, certains se demandent s’il n’est au final qu’un bouc-émissaire ou bien le vrai coupable de cette situation chaotique. À la suite de cette annonce, un élan de solidarité s’est levé en faveur de Ram Dhurmea. 

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Sur la toile, plus d’un affirment qu’il n’est qu’un “scapegoat”. Certains citent sa déclaration sur les chaînes de la MBC où il évoque la possibilité d’alerte 2 et prévoit des inondations pour justifier leurs dires en soutenant que c’est le ministre Husnoo qui a annoncé que l’alerte allait peut-être être levée lundi matin si Belal maintient sa trajectoire. D’ailleurs, dimanche à la suite de l’annonce d’Anwar Husnoo, on avait contacté le directeur démissionnaire pour confirmer si effectivement l’alerte allait être levée. À quoi, il nous avait répondu : « Ça banla ki p dir, pas moi. » 

Pas plus tard dans la soirée de dimanche, il a fait une déclaration à Radio Plus affirmant « Pas question de lever l’alerte 1 demain (lundi) matin ». Ajoutant que le cyclone Belal avait commencé son infléchissement vers l’Est et représente donc toujours une menace potentielle pour Maurice. Il avait aussi soutenu qu’il y aurait eu des pluies torrentielles le lundi. Depuis sa démission, des questions fusent. 

Pour sa part, Vassen Kauppaymuthoo dit saluer la décision de Ram Dhurmea de démissionner. Il évoque deux scénarios. « Il a une responsabilité importante car notre vie repose entre ses mains. S’il démissionne, il prend sa responsabilité. Saluons sa décision de démissionner, car c’était nécessaire. S’il avait pris la décision sous pression, cela ne justifie pas son acte », dit l’ingénieur en environnement. Pour lui, il est crucial que le directeur de la météo prenne ses responsabilités et ne cède pas à la pression. « Si la pression est exercée, il ne doit pas être un bouc émissaire. Il doit résister à la pression, et si d’autres veulent prendre des décisions, ils doivent en assumer la responsabilité. La dernière parole réside dans la bouche du directeur », souligne ce dernier. 

L’ancien directeur de la météo, Subiraj Sok Appadu avance lui que c’est difficile de se prononcer dans une telle situation. Selon lui, seul Ram Dhurmea peut expliquer ce qui s’est réellement passé. « Ce que j’ai entendu, c’est que la météo a commis une faute. On n’a pas pu prédire cet événement hier. Le Premier ministre estime qu’il devait démissionner car il n’a pas pu faire son travail », avance notre interlocuteur qui rappelle que quand il était à la tête de la station de Vacoas de même que ses prédécesseurs, il n’y avait « aucune ingérence politique » dans leur travail. 

 

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