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Rajeshwar Duva-Pentiah, ancien Secrétaire permanent : «Le yoga, le golf, la danse remplissent ma nouvelle vie»

Rajeshwar Duva-Pentiah Chaque année, Rajeshwar Duva-Pentiah et son épouse rendent visite à leur fille, établie à Lille, en France.

Il a été un ex-grand commis de l’État dont les services, à peine sa retraite officialisée, ont été retenus comme Chairperson de l’Open University. Mais Rajeshwar Duva-Pentiah a su aménager son temps pour se consacrer à des loisirs qu’il souhaitait toujours faire. « C’est comme une fausse retraite », plaisante-t-il.

La petite rue où il est domicilié à Moka est à son image : calme et discrète. Ce vendredi, en fin d’après-midi, Rajeshwar Duva-Pentiah et son épouse s’apprêtent à se rendre à Beau-Bassin, où ils rejoindront d’autres couples pour danser la valse. « C’est une émotion particulière qui donne à notre couple une relation de confiance encore plus forte », assure-t-il, toujours dans cette élégance des mots et du vestimentaire.

Les apparences peuvent être trompeuses lorsqu’il en vient à la vie des retraités : notre interlocuteur, lui, n’a jamais éprouvé la crainte de la solitude après la retraite. Dans quelques mois, comme chaque fois l’année, le couple part à Lille où réside sa fille, lorsqu’il n’est pas chez son fils, l’autre enfant, lui aussi marié et Sound Designer dans une société privée à Maurice. Puis, pour fermer la boucle, il a établi un véritable registre d’activités des plus variées, comme la marche quotidienne, la pratique du yoga, du violon et le golf, entre autre. Enfin, une fois par semaine, il se rend à Réduit pour remplir ses responsabilités à l’Open University. « Ces activités remplissent pleinement ma nouvelle vie », dit-il.

L’ainé d’une fratrie de 6 enfants, où le père est petit planteur et la mère enseignante, il rejoint la fonction publique en 1971, après les études secondaires au collège Mauritius. Puis, il commence à étudier les statistiques par correspondance et prend ensuite de l’emploi au Bureau des Statistiques. À partir de là, s’ensuivra une liste d’affectations à différents services et ministères, des Télécoms au ministère de l’Éducation, en passant par la NDU et la Sécurité sociale, avant de culminer aux fonctions de Secrétaire permanent, le stade suprême des responsabilités dans la fonction publique.

En 2013, alors qu’il a 61 ans, sa fille, cardiologue installée à Lille, en France, lui demande de la rejoindre. « J’étais en plein service, mais comme elle est ma fille unique, je suis parti en France pour y rester durant une année. En 2015, alors que je suis toujours avec ma fille, je reçois l’offre de Chairperson à  l’Open University, que j’ai acceptée. Ce qui fait qu’il n’y a pas eu de rupture après la retraite », fait-il ressortir. L’offre du ministère de l’Éducation vient, en quelque sorte, couronner l’expérience dans la maitrise des affaires de l’État, où la passion donne un autre sens à cette responsabilité, ajoute-t-il.

« Bon, nuance-t-il, c’est vrai que je ne suis plus tenu aux rigueurs qui étaient  celles de mes anciennes fonctions, je suis heureux d’avoir échappé aux embouteillages de la capitale et aux réponses parlementaires. Comme Secrétaire permanent, je n’avais pas droit à l’erreur car cela rejaillissait sur le ministère. Je ne suis plus soumis aux stress qui font parfois partie de ces responsabilités. » Aujourd’hui, ses activités de loisirs viennent combler une nouvelle vie déjà allégée du poids des responsabilités de grand commis de l’État. Mais, l’intellectuel qui sommeille en lui s’est fixé un objectif : l’écriture d’un roman relatant ses années dans la fonction publique. « Bien sûr, je ne peux pas tout dire mais je serai tenté de citer l’exemple des ministres qui ont la grosse tête », sourit-il, en ajoutant : « Toutes mes activités et celles à venir sont possibles grâce à une vie équilibrée, centrée surtout sur le contrôle stricte de l’alimentation. » 

 

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