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Rajen Narsinghen : «la dépossession de ce terrain est un acte illégal»

Rajen Narsinghen était sur le plateau de l’émission Au Cœur de l’Info.

Le mouvement Rann Nou Later réclame la restitution du terrain alloué au Mauritius Tamil Cultural Centre, à Réduit. Malgré l’interpellation des membres mardi dernier à la suite d’une manifestation pacifique, le mouvement persiste et signe. Son représentant légal, Rajen Narsinghen était sur le plateau de l’émission Au Cœur de l’Info du lundi 2 septembre avec Mélanie Duval et Patrick Hilbert.

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D’emblée, Rajen Narsinghen est revenu sur son arrestation et son admission à la clinique. « Les blessures sont là. Je souffre encore de mon genou et mes hanches », a-t-il confié. Ensuite, il a expliqué les raisons pour lesquelles Rann Nou Later souhaite aller de l’avant afin d’obtenir le terrain de Réduit. « La dépossession de ce terrain est un acte illégal, alors qu’il y a un contrat de bail et il y a deux cas en cours actuellement. Nous sommes en train d’assister à un accaparement des terres, une mafia similaire à celle de la drogue », a-t-il ajouté.

Le choix de rester à Réduit est symbolique, selon lui, à cause de la valeur culturelle et émotionnelle attachée à cet endroit. C’est également l’argument de Gaëtan Aurokium, vice-président de la Indo Mauritian Catholic Association. Durant son intervention à la radio, il a expliqué : « Nous souhaitons rester dans la région de Réduit, car c’est là que la majorité de nos ancêtres ont vécu. Nous faisons un appel pour que le Premier ministre nous redonne le terrain. Notre vision est d’y faire un centre culturel pour que nos jeunes puissent en profiter ».  Harry Vydelingum, secrétaire du Hindu Mahajana Sangam, est également intervenu sur cette affaire.

Il a souligné la nécessité d’un bâtiment dédié à la promotion de la culture tamoule. « Je ne veux pas entrer dans le débat sur l’utilité de rester à Réduit ou non, mais je souhaite continuer à promouvoir la culture tamoule, en particulier auprès des jeunes. Pour cela, il faut bien plus qu’un simple terrain », a-t-il ajouté.

Nad Sivaramen, directeur des publications à La Sentinelle Ltée, est aussi intervenu durant l’émission pour parler de son approche du mauricianisme. « J’aurais préféré que les gens n’aient pas à solliciter de l’argent ou des terrains auprès du gouvernement pour créer des associations. Il serait plus pertinent de se tourner vers un centre culturel mauricien plutôt que de se limiter à des centres culturels tamoul, marathi ou telugu », a-t-il indiqué.  Le combat du mouvement de « récupérer » le terrain est complètement illégitime, selon lui. « Ils sont en train de mélanger la politique et la culture, alors qu’on est à la veille des élections », a-t-il déploré. 

L’intégralité de l’émission est à voir sur la page Facebook de defimedia.info et la page YouTube de Téléplus.

 

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