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Rajaye Putanah, président du conseil de village : «Le village de Tyack est le parent pauvre de Savanne»

tyack Des habitants de Tyack à pied-d’oeuvre pour nettoyer et embellir leur village.
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Rajaye Putanah est un homme qu’on ne présente plus dans le Sud. Ancien conseiller du district de Savanne, il préside aujourd’hui le conseil de village de Tyack. Ce dernier se plaint de ne pas pouvoir faire entendre sa voix au sein du conseil et que Tyack « stagne ».

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Mauvaises herbes et pikan loulou ont envahi les morcellements.

«En tant que président du village, je soumets continuellement des propositions pour améliorer Tyack et le bien-être de ses habitants. Il est déplorable que, chaque fois, mes propositions soient mises de côté par le conseil de district de Savanne », peste Rajaye Putanah.

Selon lui, depuis un an, rien ne bouge alors que les doléances pleuvent, que des suggestions sont faites par les villageois et les conseillers. « J’ai adressé plusieurs correspondances au chef exécutif et au président du Conseil de district, mais les choses évoluent peu, trop lentement à notre goût », argue-t-il.

Selon le président de Tyack, « nous avons trois morcellements, bâtis il y a une quinzaine d’années, et qui sont négligés. Il n’y a pas d’entretien ». L’éclairage des rues n’y aurait jamais été complété. Idem pour les espaces qui sont aussi négligés. « La mauvaise herbe ainsi que des arbustes appelés ‘pikan loulou’ ont envahi ont les ronds-points jusqu’aux morcellements », explique-t-il.

Notre interlocuteur affirme que le gazon en ces lieux n’est taillé que deux ou trois fois par an et les drains ne seraient plus entretenus. Conséquence : les cours et les garages seraient inondés en période de fortes pluies.

Volontaires au travailtyack

Aussi, indique le président du village de Tyack, des volontaires ainsi qu’une équipe de scouts, ont pris la décision de nettoyer les environs, planter et embellir l’environnement. « Dommage qu’il n’y ait pas de suivi, et encore moins de soutien du Conseil de district de Savanne », se désole-t-il.

Rajaye Putanah évoque aussi le fait que des équipements achetés au coût de Rs 125 000 pour le jardin d’enfants, il y a deux ou trois ans, sont en train de pourrir. « Ils sont désormais inutilisables », rapporte-t-il. Pire, ces équipements gisent sur un lieu et empêchent l’aménagement d’un terrain de foot synthétique. « J’ai déjà demandé aux autorités de retirer ces équipements, mais  en vain », soutient le président du village.
Et pour preuve des allégations qu’il avance, le président du conseil de villages dit détenir toutes les preuves (photos, copies des correspondances et e-mails au secrétaire permanent).

Conseil de Savanne

Kamalsaw Gajadur, président du conseil de district de Savanne, réagit vivement aux accusations de Rajaye Putanah. Il déclare : « M. Putanah semble avoir une dent contre moi. Au conseil de district, on aime les choses bien planifiées. C’est à l’ACE (Assistant Chief Executive) qui prend note de tout d’assurer le suivi des mesures, et non le président du conseil de district. Si M. Putanah veut exprimer des griefs, qu’il les adresse au chef exécutif, car les propositions ne viennent pas directement vers moi. »

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Des travaux inachevés représentant un danger.

Il précise : il existe un conseiller de district qui assure le lien entre le conseil de village de Tyack et le conseil de district de Savanne. « M. Putanah évoque l’incompétence du conseil ? Or, ne voit-il pas le nombre de choses que nous avons réalisées à Savanne ? » dit-il.

Rajaye Putanah soutient que le président du conseil de district « ne tient pas ses engagements ». « Il habite à Rivière-des-Anguilles, il sait très bien ce qui se passe à Tyack, puisqu’il doit traverser le village tous les jours. Il est en poste depuis trois ans. »

Les neuf conseillers du village de Tyack auraient signé une pétition pour exprimer leur mécontentement de la manière dont le village est administré par le conseil de district.

Il cite un autre exemple : « Nous avions organisé un tournoi de football, nous avions besoin de maillots. Ils ont pris quatre mois pour les procédures. Entre-temps, le tournoi avait déjà commencé et a pris fin. »

« M. Gujadhur me demande de rencontrer l’ACE ? Je lui ai écrit plusieurs lettres auxquelles il n’a pas répondu. Je lui ai adressé un mail dans lequel j’ai cité une vingtaine de problèmes affectant notre village. »

La rédaction du Défi Quotidien a bien voulu arranger une rencontre entre les deux protagonistes, mais Kamalsaw Gujadhur n’était guère locace. « Je ne parlerai qu’aux conseillers de district et non au président du village », a-t-il rétorqué. Puis, il est revenu à de meilleurs sentiments et a accepté de le rencontrer.

 

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