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Rajanah Dhaliah, DG de la STC : non à l’ingérence politique

Rajanah Dhaliah Un exemple du succés de notre système éducatif.

Le directeur-général de la State Trading Corporation, Rajanah Dhaliah, un des hommes-liges du MSM, a succédé à Megh Pillay à la tête de ce corps paraétatique. À ce jour et après un an d’exercice, il se prévaut d’une gestion rigoureuse, rationnelle et libre de toute intervention politique.

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«Je suis au service du pays, avant tout », affirme Rajanah Dhaliah. Dans son vaste bureau qui surplombe la Cyber Cité d’Ébène, il se veut résolument optimiste malgré le climat morose qui a plombé le décollage économique durant les deux premières années de règne au gouvernement de l’alliance Lepep. « Il fallait mettre de l’ordre, ce n’était pas facile, mais nous l’avons fait. Ce sont les mentalités, essentiellement dans les corps paraétatiques, où les ingérences politiques ont souvent perverti la bonne administration, qu’il faut absolument changer. Cela prendra du temps et nous y arriverons », explique ce quinquagénaire qui a passé un quart de siècle dans le privé.

S’il y a un mot qui revient constamment dans ses propos, c’est l’éducation. « Si j’en suis là aujourd’hui, c’est parce que mes parents ont toujours pensé que le système éducatif mauricien offre tout ce qu’il faut pour réussir. J’en suis un exemple », dit-il. Natif de Grande-Rivière-Sud-Est, il a un an lorsque ses parents s’installent à Roche-Bois, à la suite d’un drame familial. « Je suis le cinquième d’une fratrie de huit. Le décès de l’un de mes trois frères avait complètement déboussolé ma famille, d’où notre emménagement à Port-Louis », raconte-t-il.

La télé chez Kaya

Dans ce faubourg de la capitale, son père est tour à tour tailleur, avant que ses frères et lui décident de convertir l’atelier en boutique. Inscrit à la Young Men Hindu Gvt School, Rajanah Dhaliah brille dans les études. Ce qui ne l’empêche pas, parallèlement, d’aider la famille. Tous les matins, il part chercher des sacs de pain à la boulangerie pour les apporter à la boutique et il n’est pas rare qu’il batte l’asphalte jusqu’à l’école. « J’aidais parfois mon père dans son atelier à faire des ourlets, des boutonnières, entre autres, et j’ai gardé la main. Il voulait, toutefois, que tous ses enfants obtiennent le Higher School Certificate et que tous ceux qui viennent après moi aillent à l’université. Son rêve s’est réalisé, une de mes sœurs a été lauréate. »

À Roche-Bois, le gamin observe et côtoie l’autre face de la réalité mauricienne dans son dénuement total. « Parfois, nous allions regarder la télé chez Kaya au temps où il n’était pas encore célèbre », précise-t-il. Après les études primaires, il part aux collèges Trinity et Royal de Port-Louis. Au sortir du secondaire, il se fait colporteur dans un fourgon qu’il remplit d’articles divers, de boissons gazeuses jusqu’aux bougies. « Nous sillonnons tout le pays et c’est un peu comme ça que j’ai été initié à la vente. »

En 1984, il s’inscrit à l’Université de Maurice pour étudier le génie mécanique, avant de prendre de l’embauche au Floréal Knitwear, comme Production Manager. Après une année, il rejoint la Shell Compagny of The Island, où il est Lubricants Sales Engineer. Il gravira les échelons et sera responsable du département Business to Business Management. En juin 2015, après le départ de Megh Pillay, il est nommé directeur-général de la State Trading Corporation (STC), une affectation qu’il qualifie comme sa « contribution à la société mauricienne. »

Quant à ses choix politiques, ils sont alignés sur le programme gouvernemental de l’alliance Lepep. Encarté au MSM depuis 1992, son allégeance politique ne souffre d’aucune suspicion de faille. « Il faut garder en tête que nous sommes au service du pays. »

 

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