L’impact de la guerre entre la Russie et l’Ukraine sur Maurice a été abordé par Rajah Ramdaursingh, l’invité de Nawaz Noorbux et de Jugdish Joypaul dans l’émission Au cœur de l’info, ce vendredi.
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L’Ukraine, deuxième plus grand pays d’Europe comptant environ 45 millions d’habitants, se retrouve au cœur d’une guerre avec la Russie. Difficile de savoir la durée de ce conflit à coup d’explosifs par les militaires. Par contre, à n’en point douter, comme l’a souligné Rajah Ramdaursingh, cette crise aura un impact négatif sur l’économie mondiale.
L’ancien directeur de la Commonwealth Development Corporation fait comprendre que l’inflation va bondir davantage. « Cela aura un effet inflationniste sur toutes nos importations. Ajouté à cela, le coût en hausse du fret », explique Rajah Ramdaursingh.
L’Ukraine, qui a obtenu son indépendance en 1991, est présentée comme le grenier de l’Europe pour divers produits de consommation. Quant à la Russie, grand fournisseur de l’énergie en Europe, elle est également un grand exportateur de pétrole. « La quantité de production va diminuer, tandis que le prix de vente va grimper », souligne Rajah Ramdaursingh. L’ancien Chairman de la State Bank of Mauritius craint que Maurice, qui a connu une hausse des prix du carburant en décembre dernier, avant même que cette guerre ne soit d’actualité, ne subisse une nouvelle augmentation.
Cette guerre entre les deux pays entraînera une instabilité qui influera sur les investissements. Et pour Maurice, le timing de ce conflit pourrait avoir un contrecoup sur le pays qui se remet graduellement de deux ans de pandémie. Le taux d’inflation en glissement annuel de 7,4 %, annoncé par Statistics Mauritius, ne reflèterait pas la réalité, selon Rajah Ramdaursingh.
Cependant, certains signaux économiques sont intéressants. Le pays est sorti de la liste noire de l’Union européenne et le tourisme pourrait mieux se porter cette année. Néanmoins, Rajah Ramdaursingh se dit pessimiste pour l’avenir et suggère de ne pas crier victoire trop tôt. « Le chemin que nous avons entrepris nous mènera tout droit au précipice. Le Mauricien se portera-t-il mieux cette année ? » s’interroge Rajah Ramdaursingh. Pour une vraie reprise économique, il faudrait, selon lui, que le pouvoir d’achat, qui a chuté drastiquement, se redresse. Or, pour l’heure, la dépréciation de la roupie mauricienne face aux principales monnaies étrangères est « une taxe imposée aux plus vulnérables ». Ce qui n’arrange pas les choses !
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