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Raj Meetarbhan : «Un face-à-face ne va pas éclairer les électeurs»

Raj Meetarbhan et Dharam Gokhool. Les avis sont partagés sur la question de face-à-face politique.

« Un face-à-face entre deux prétendants au poste de Premier ministre est un spectacle ». Tel est l’avis du conseiller au Bureau du Premier ministre, Raj Meetarbhan. Il est intervenu dans l’émission Au cœur de l’Info de Radio Plus animée par Ruzayna Beegun et Jean-Luc Emile. 

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«Un débat n’est pas important. Un face-à-face entre deux prétendants au poste de Premier ministre est un spectacle ». C’est ce qu’a soutenu Raj Meetarbhan, conseiller auprès du Premier ministre. Il participait à l’émission Au cœur de l’Info. Pour lui, ce n’est pas la « posture et les gestuels » qui vont déterminer qui est le candidat qui aura les faveurs de l’électorat en soulignant qu’il ne faut pas faire l’amalgame entre un face-à-face et un débat d’idées.  Il a ainsi déploré l’absence d’une plateforme permanente de débats d’idées à Maurice organisés par la société civile, les médias ou l’Université de Maurice. 

Raj Meetarbhan a aussi exprimé ses craintes quant à d’éventuels dérapages lors de ce genre d’exercice qui peut devenir une discussion personnifiée au lieu du sujet qui doit être débattu. « Ce n’est pas un affrontement entre deux personnalités qui va éclairer les électeurs » a-t-il fait comprendre. Il suggère qu’il faut encourager les citoyens à participer davantage aux débats d’idées. Participant également à l’émission, l’ancien ministre et observateur politique Dharam Gokhool a affirmé qu’il est en faveur des débats incluant les grands partis politiques et les petites formations qui ont aussi de bonnes idées, selon lui. Ce type d’exercice, dit-il, peut inciter les citoyens à s’impliquer dans la politique. Suite aux récentes déclarations de l’ancien Premier ministre Navin Ramgoolam et l’actuel titulaire au poste, Pravind Jugnauth, il est d’avis que la volonté de participer à des débats politiques est présente. 

 Pour lui, participer à des débats peut permettre aux politiciens de prendre des engagements fermes vis-à-vis de la population. Les participants doivent pour cela avoir des conseillers qui ont les compétences nécessaires et qui ne font pas preuve d’allégeance politique.  Pour lui, si le Premier ministre et son prédécesseur y participent, cela va démarquer la manière de faire de la politique à Maurice et les partis ne pourront pas désigner n’importe qui comme candidats pour participer à une élection. 

Sheila Bunwaree du Policy Council du Mouvement militant mauricien (MMM), considère qu’il est « extrêmement important » qu’il y ait des débats politiques afin que la classe politique puisse mettre en avant son projet de société quoiqu’ils n’influencent en rien les résultats ou encore la décision de l’électorat au moment du vote. Pour elle « les citoyens veulent que les politiciens entendent leurs préoccupations et les débats démocratisent la démocratie ». Selon elle, le citoyen lambda est mieux informé et sait faire la différence entre un programme basé sur le vécu de la population pour améliorer sa qualité de vie. Mais s’il y a des politiciens qui ne veulent qu’accéder au pouvoir, les débats d’idées ne vont pas changer grand-chose. Elle a souhaité que les politiques soient sincères dans leur démarche et que ce soit des débats francs et honnêtes. « Pour changer la culture politique, il faut plus de transparence » a-t-elle reclamé.

 

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