Raffinerie flottante à Albion : delai de 9 mois accordé à Maurel pour soumettre son rapport EIA

Le gouvernement impose un cahier de charges à la société de Roland Maurel. L’aspect environmental tient le haut du pavé.

Neuf mois pour convaincre. C’est le délai imposé par l’hôtel du gouvernement à la société Near Shore Resources (NSR), menée par l’homme d’affaires Roland Maurel, afin qu’elle soumette tous les détails relatifs à son projet de raffinerie flottante à Albion aux autorités compétentes. Notamment sur son financement et les garanties relatives à la gestion d’une marée noire en cas d’accident dans un rapport d’Environment Impact Assessment (EIA) passablement étoffé.

Le comité interministériel chargé de se pencher sur ce projet a eu une séance de travail durant la journée de mardi avec une batterie d’experts pour discuter des détails que le promoteur doit fournir à l’Etat. Issus des ministère du Commerce et de l’Environnement, entre autres, ainsi que de la Mauritius Ports Authority (MPA), ces techniciens été entendus par le vice-Premier ministre Showkutally Soodhun ainsi que les ministres Pravind Jugnauth, Etienne Sinatambou, Anwar Husnoo et Ashit Gungah. La question de risques de pollution, au vu de la nature du projet, a été l’un des éléments moteur de la réunion d’hier.

Les procédures devant être adoptées par NSR pour éviter une catastrophe sur cette partie du littoral Ouest, surtout à cause des hôtels présents dans cette région, seront primordiales avant tout «go ahead» de l’hôtel du gouvernement. Au cas contraire, la société pourra faire une croix sur les 54 arpents de terres qui lui ont été «réservés» à Albion et qui sont lorgnés par les Indiens. NSR a déjà approché le gouvernement pour l’obtention d’une garantie que ces terres lui seront allouées, afin de pouvoir réunir les financements nécessaire pour ce projet qui sera le premier du genre dans cette partie de l’océan Indien. C’est cette même portion s’étendant entre Pounte-aux-Caves à la prison de Petit-Verger, à Pointe-aux-Sables, qui avait été désignée Pour le projet de centrale électrique fonctionnant au charbon que se proposait de construire la société malaisienne CT Power.

Fondée quelques jours avant la présentation du dernier Budget, NSR souhaite transformer cette partie de la côte Ouest en «Petroleum Hub» tel que souhaité par le ministre des Finances, Pravind Jugnauth. Cinq sociétés de renom internationale composent NSR. Elles envisagent d’injecter 574 millions de dollars américains dans la raffinerie de pétrole dont les produits seront destinés à des pays d’Afrique et du Moyen-Orient ne disposant pas de ces facilités ou qui n’acceptent pas des investissements étrangers pour des raisons financiers, politiques ou de sécurité intérieure. Leur raffinerie pourra traiter 30 000 barils de pétrole par jour alors que de facilités de stockage seront installés à terre. Les produits raffinés destinés aux navires ne contiendront moins d’un pourcent de souffre, compatibles avec la convention MARPOL 6, ne sont fournis dans la région que par Singapour et le port de Fujairah, aux Émirats arabes unis.