L’identité des nouveaux opérateurs de radio privée sera connue au plus tard le 31 janvier. L’Independent Broadcasting Authority veut avancer au plus vite et n’exclut pas que les heureux élus recevront leur licence en décembre.
Légalement, l’Independent Broadcasting Authority (IBA) a trois mois pour accorder ou refuser des candidatures des permis de radio privées à partir de la date des auditions. Celles-ci ont eu lieu lundi le 19 novembre. Elle a donc jusqu’au 19 février, selon l’IBA Act. Mais, l’autorité veut avancer bien plus vite que cela.
Elle s’est fixée comme date butoir le 31 janvier, mais n’exclut pas d’octroyer les permis avant, afin que les opérateurs puissent commencer à diffuser au plus vite. C’est ce que nous a certifié une source autorisée au sein de l’IBA. Selon celle-ci, qui est directement impliquée dans cet exercice, l’identité des nouveaux opérateurs sera connue avant début février. « On est en train d’enchainer les consultations afin de respecter l’échéance du 31 janvier et il se peut aussi qu’une décision intervienne en décembre, » nous a déclaré cette source bien informée au niveau de l’autorité régulatrice.
Ils étaient initialement 17 opérateurs à avoir manifestés leurs intérêts auprès de l’IBA pour obtenir une licence radio mais ils ne sont au final que 16. C’est la compagnie Admiralty Media qui s’est désisté, après avoir décidé « de passer à autre chose », selon Jimmy Jean-Louis, un des directeurs de la compagnie.
Un comité à l’IBA procède depuis quelques temps déjà, à l’évaluation des dossiers soumis par les 16 promoteurs actuellement en lice. Mais l’exercice reste pour l’heure un secret bien gardé. Plusieurs sources interrogées à l’IBA ou à l’Hôtel du gouvernement refusent de piper le moindre mot. « Tout ce que je peux dire c’est que le comité en question s’est rencontré une dizaine de fois. Nous serons en mesure de donner quelques nouveaux éléments d’informations d’ici décembre, » nous a témoigné une source proche du dossier à l’IBA. L’on apprend de plus de cette même source que le nombre de licence qui sera octroyé n’a pas encore été déterminé. « Entre deux et trois, » se contente-t-on de dire. Nous n’en saurons pas plus sur les favoris. « Nous nous tenons strictement aux provisions de la loi, qui stipulent qu’un opérateur ne peut être membre d’aucun parti ou association politique ou religieuse. Il n’y a donc aucun favori, tous les demandeurs de licence sont à pied égal, » soutient notre interlocuteur.
Tout cet exercice, suscite plusieurs interrogations. Certains candidats que nous avons interrogés, n’ont pas manqué de décrier l’opacité de l’exercice. Ce qui laisse du coup place à des spéculations. Ashok Radhakisoon, ancien président du conseil d’administration de l’IBA entre 2000 et 2005, soutient que c’est lorsqu’on opère dans le secret qu’on a droit à des spéculations qui font croire que tel ou tel candidat est en train d’être privilégié. « Le timing autour de cet exercice laisse perplexe à plusieurs niveaux. Il y a en premier lieu eu une décision unilatérale de l’ICTA de vouloir changer les fréquences des radios existantes et il y a par la suite, eu l’opacité des auditions. Je me souviens qu’en 2002, les auditions des candidats s’étaient déroulée dans la transparence totale. Les membres du public et des médias étaient admis dans les auditions, » avance l’avocat.
Un candidat objecte contre tous les autres
La direction de l’IBA se penche sur une demande d’objection formulée par un des candidats. L’on apprend que ce contestataire a formulée une objection sur tous les 16 candidats. L’IBA doit à présent étudier l’argument qui a été avancé avant de décider si cela tient la route ou pas. Mais l’on tient toutefois à rassurer que cette contestation n’affectera en rien la date butoir fixée par l’IBA.
Histoire de fréquences
Si l’examen des dossiers est une chose, la disponibilité des fréquences en est une autre. Au niveau de l’IBA, l’on affirme que Multi-Carrier Mauritius Ltd (MCML), qui travaille sur le dossier. Cette dernière confie que c’est l’affaire de l’IBA et de l’Information & Communication Technologies Authority .Des options existent pour libérer des fréquences. Parmi, prendre des fréquences occupées par des radios de la MBC ou prendre une fréquence auprès de radios privées existantes..
Pas de télé privée
11ème point des « 12 commandements de l’allians lepep, » à quelques semaines du 4e anniversaire de ce gouvernement, la libéralisation de la télévision ne s’est pas un fait. « Pour l’heure, rien n’indique que nous irons dans ce sens avant la fin du mandat, » confie une source à l’Hôtel du gouvernement.
C’était une priorités. « Nous introduirons la télévision privée. Les chaines privées pourront organiser des débats publics sur des questions concernant l’économie, la politique et l’actualité, » . Cette intention devait se réaliser dans les 3 premiers mois au pouvoir.
Par contre, les web TV sont une réalité.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !