
Arrêté par la Financial Crimes Commission (FCC), jeudi soir, dans le cadre de l’enquête sur les allégations de maldonnes au sein de la Mauritius Investment Corporation (MIC) concernant le rachat de 70 % des actions de l’hôtel Ambre, Dirish Noonaram nie toute irrégularité. Il affirme que sa société de conseil, Verde Frontier Solutions, a simplement fourni une évaluation de l’hôtel, dont la valeur serait passée de Rs 2,1 milliards à Rs 2,4 milliards lors de la finalisation de la transaction.
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Selon Dirish Noonaram, inculpé de blanchiment d’argent et placé en détention, ni lui ni sa compagnie n’avaient le pouvoir d’approuver le décaissement de cette somme au sein de la MIC. Il rejette la responsabilité des négociations financières sur le Board de l’institution. Toutefois, les Rs 162 millions reçues par sa société dans le cadre de cette transaction ont attiré l’attention de la FCC.
Lors de son audition à la FCC, Dirish Noonaram a détaillé le rôle de Verde Frontier Solutions, qu’il dirige avec son épouse Venna, en tant que Transaction Advisor pour le rachat des 70 % des actions de l’hôtel Ambre. Il a expliqué que le montant de Rs 162 millions reçu par la société incluait également les frais liés aux démarches de la transaction.
Le rôle de Transaction Advisor dans le rachat des parts de l’East Coast Hotel Investment Ltd par la MIC aurait généré un « success fee » de Rs 120 millions, représentant environ 5 % de la valeur totale de la transaction. Selon des sources proches du dossier, d’autres paiements, incluant des honoraires pour des prestations antérieures, auraient été intégrés, d’où le total de Rs 162 millions. Cette ventilation – entre commission liée à la transaction et règlement de créances anciennes – n’a pas été formellement détaillée, ce qui suscite l’intérêt des autorités.
Dans l’entourage de Dirish Noonaram, on estime que la réévaluation de l’hôtel est normale. « Les biens immobiliers prennent souvent de la valeur avec le temps, et il faut considérer les frais additionnels », explique-t-on, évoquant les Rs 300 millions supplémentaires réclamées pour faire passer la demande de financement de Rs 2,1 milliards à Rs 2,4 milliards.
Les enquêteurs du Réduit Triangle restent sceptiques. Selon leurs recherches, ces Rs 300 millions pourraient correspondre à des « commissions sous table » perçues par différents acteurs du deal. Depuis le début de l’enquête, Dirish Noonaram, défendu par l’avocat Me Arassen Kallee, a remis des équipements informatiques à la FCC pour les besoins de l’investigation.
En avril 2025, Renganaden Padayachy, ancien ministre des Finances, et l’ex-gouverneur de la Banque de Maurice, Harvesh Seegolam, avaient été arrêtés dans le cadre de cette enquête. Ils étaient suspectés d’avoir utilisé leurs positions pour détourner Rs 300 millions lors du rachat des parts de l’hôtel Ambre.
Jitendra Bissessur, ex-CEO de la MIC, et Diya Sewraz, ancienne secrétaire de la MIC, ont également été provisoirement inculpés dans cette enquête de la FCC.

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