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Queency et Steeven : un couple d’arbitres internationaux

Queency et Steeven

Union naturelle entre Queency Victoire et Steeven Siave. Ces deux amoureux de sport sont à la fois enseignants d’éducation physique et arbitres internationaux. Ils ont reçu Le Dimanche/ L’Hebdo chez eux, à Bois-des-Amourettes.

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« Leur rêve : arbitrer ensemble un match de la Coupe du monde. »

Le mariage est l’alliance entre un homme et une femme unis par un même amour. Steeven et Queency se sont unis par les liens sacrés du mariage le 6 décembre 2016. Enseignants d’éducation physique, Steeven et Queency se sont découvert des atomes crochus sur le campus du MIE (Mauritius Institute of Education), alors qu’ils  préparaient leur diplôme d’éducateur sportif. Steeven n’a pu résister au charme et au regard félin de Queency. Main dans la main, ils construisent leur avenir et regardent dans la même direction.

En 2008, Queency tombe sur un formulaire pour un cours d’arbitrage. À cette époque, l’ex-arbitre mauricien de la Fifa, Alain Lim Kee Cheong, avait pour tâche de promouvoir l’arbitrage féminin. Queency est choisie pour passer un test de qualification avec sept autres stagiaires. Après un examen d’entrée, les sept filles sont classées comme probationers. Un rêve qui commence pour Queency, qui se retrouve avec son insigne d’arbitre de la Fifa.

Devant 60 000 spectateurs

Coquette dans son uniforme fluo, elle émerveille les spectateurs lors des rencontres de championnat. En duo avec Steeven, elle dirige les rencontres avec autorité et ne se laisse pas intimider. Avec l’appui du comité d’arbitrage, elle agit comme arbitre lors des rencontres de la ligue féminine de moins de 17 ans. Les quolibets et les insultes des joueuses et leurs parents ne lui font pas baisser les bras. Deux fois la semaine, Queency et Steeven arbitrent les rencontres de la ligue professionnelle de la  MFA. « L’arbitrage est un travail exigeant »,  nous avouent-ils. Ils font de la natation et de la course à pied deux fois la semaine. Ils ont quand même un pincement au cœur quand ils doivent s’absenter des fêtes familiales. Pas d’alcool ni de cigarette et moins de sortie en boîte.

Reconnue par la Fifa, Queency a visité Madagascar, Djibouti, l’Afrique du sud, le Cameroun et beaucoup d’autres pays. En 2012, elle était au Kenya comme arbitre assistante pour la Coupe du monde des moins de 17 ans. En 2016, elle fut choisie comme arbitre assistante  pour officier lors de la finale de la CAN féminine au Cameroun. Le match demeure un souvenir inoubliable pour Queency. Il mettait aux prises le Cameroun et le Nigeria.

Un match à haute tension avec 60 000 spectateurs qui avaient rempli le stade depuis 9 heures le matin. Malgré la tension, le match fut bien arbitré et remporté par le Nigeria à quelques secondes du coup de sifflet final. Queency dit ne pas craindre les débordements, car les arbitres sont escortés par une équipe spéciale sur instruction de la Fifa. Une bonne nouvelle lui a été annoncée cette semaine : la Fifa l’a choisie comme arbitre assistante pour le mondial féminin qui se tiendra en France en 2019. La préparation a déjà débuté avec des tests médical et physique chaque semestre. Queency sera la première mauricienne à faire partie de l’élite du corps arbitral lors d’une coupe du monde après Alain Lim Kee Cheong.

Queency a le soutien indéfectible de son époux Steeven, qui l’encourage à s’entraîner davantage et apprendre les techniques modernes d’arbitrage. Avec le sourire, elle nous explique que, quand elle est sur le terrain avec son mari pour arbitrer une rencontre, le code footballistique a préséance sur les relations de couple. Elle n’hésite pas à contredire Steeven sur une décision qu’elle juge incorrecte. « À la maison, on a une règle : on ne parle pas football, sinon c’est le carton rouge ». Outre le fait d’être arbitre de football de ligue professionnelle, Steeven est  aussi arbitre international de beach soccer. Le couple refuse de nous indiquer les noms des meilleurs joueurs  de football, par respect de la déontologie.

Steeven travaille au collège Unity et vient de terminer son BEd. en éducation physique. Queency travaille au couvent de Lorette de Curepipe depuis 2012. D’ailleurs, elle remercie la direction du collège pour toutes les facilités qui lui sont accordées. Elle nous dit être très reconnaissante envers ses parents, ses amis, Alain Lim Kee Cheong et M.Rughooputh, instructeur de la Fifa, sans oublier la MFA et tous son personnel. Son rêve est d’arbitrer une rencontre de coupe du monde en duo avec Steeven.

Le père et la mère de Queency étaient footballeurs

Il faut dire que Queency est  tombée dans la marmite footballistique depuis son enfance. Elle a de quoi tenir. Son père, Louison Victoire, était joueur de Mahébourg United. Idem pour sa mère Marie Rose, qui a défendu les couleurs de Grand Port United.

Queency ne ratait aucune session d’entraînement, le jour où son père et sa mère s’entraînaient sur un terrain de foot. Attirée par la magie du ballon rond, à l’âge de 12 ans, elle a rejoint le Grand Port United. Elle tape dans l’œil du sélectionneur de l’équipe nationale féminine et, à 16 ans, elle est appelée à faire partie de la sélection nationale des moins de 16 ans. Queency a participé au tournoi de la CJSOI et aux SADEC Games en Afrique du Sud. Après une blessure, elle s’est reconvertie en défenseur.

 

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