Une douzaine de familles de Quatre-Sœurs vivent dans l’incertitude depuis neuf mois. Elles doivent évacuer leurs maisons, déclarées « dangerous building» après un glissement de terrain. Elles devaient être relogées à Camp-Ithier mais les maisons promises par l’état se font toujours attendre.
Publicité
Le Conseil de district avait intimé l’ordre à Dhananjay Jhoomah et sa famille de quitter les lieux dans les plus brefs délais, sinon il risquait jusqu’à Rs 200 000 d’amende ou une peine de prison de quatre ans. «Où sont les maisons qui devaient être construites pour nous reloger à Camp Ithier ? », se demande la famille Jhoomah.
Neuf mois après la mise en demeure, Dhananjay et sa famille habitent toujours la maison déclarée «dangereous building » par le Conseil de district : « Nous ne pouvons
partir tout simplement parce qu’il n’y aucune maison construite par l’État à Camp Ithier, après le glissement de terrain survenu en 2005 à Quatre-Soeurs. Je n’ai que les plans de la maison, pas la maison elle-même. Où vais-je aller avec ma famille ?»
Au total, les maisons d’une douzaine de familles (dont celles des trois frères de Dhananjay) ont été affectées par le glissement de terrain. Toutes doivent quitter les lieux pour le site identifié par l’État à Camp Ithier.
Le 9 octobre 2014, Dhananjay avait signé un document (Agreement for construction for construction of Housing Units) présenté par les autorités.Document synonyme de son accord pour la construction d’une résidence de 142 m2 selon les plans soumis par le ministère des Infrastructures publiques.
Le ministère travaille sur le dossier
Contacté par Xplik Ou K, le ministère du Logement et des Terres a apporté la précision suivante : « Le ministère comprend l’inquiétude de la famille Jhoomah. Nous devons préciser qu’à l’époque, quand le gouvernement avait décidé de ce projet de construction pour reloger les 11 familles à Camp Ithier, plusieurs d’entre elles ont fait de la résistance. Pendant des années, elles ont refusé de signer les documents nécessaires. Certaines exigeaient que la maison soit construite selon la dimension et le même nombre de pièces que leur résidence actuelle sinistrée. Cela n’était pas possible, car la construction de logements sociaux se fait selon des paramètres et critères préétablis. Plusieurs comités, comprenant tous les acteurs concernés, se sont réunis afin de trouver une solution. Ce n’est que récemment que toutes les familles sont tombées d’accord. Il est impératif qu’elles soient relogées ailleurs. Quelques-unes font toujours preuve de résistance quant à la dimension de leur maison. De fait, l’option de compenser les familles par rapport à la valeur de leur résidence est privilégiée par le comité. Le ministère des Infrastructures publiques travaille sur ce dossier. » Le ministère du Logement et des Terres ignore cependant le délai que prendra celui des Infrastructures publiques pour réaliser les travaux. Il précise toutefois un point : « Par rapport à cette lettre du Conseil de district de Grand-Port, le ministère du Logement et des Terres n’en a pas été informé. Les instructions ont été données par le ministère de l’Environnement. Donc du coup, on ne peut commenter une affaire sur laquelle nous ne disposons pas d’informations.»
Et de conclure : « Le ministère du Logement et des Terres envisage des discussions avec tous les acteurs concernés, dans les semaines à venir, pour tirer toute cette affaire au clair.»
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !