Quatre-Sœurs : évacuation obligatoire par voie légale

Les maisons à risque de Quatre-Sœurs devront être évacuées et cela fera bientôt dix ans depuis que cette éventualité est à l’étude. La zone est classée dangereuse par les autorités. Cependant, la relocalisation de certaines familles traîne des pieds depuis 2013. Cette année, le gouvernement a prévu un budget de Rs 16 millions pour le projet de relocalisation. 

Les occupants des maisons pendues aux pentes de Quatre-Sœurs ne peuvent plus y rester, car elles subissent des fissures de plus en plus graves. C’est une question de vie humaine, explique une source du ministère du Logement et des Terres.

Le ministère utilisera les moyens légaux pour évacuer de force les habitants, fait-on comprendre. À ce jour, trois à quatre familles refuseraient de quitter les lieux, alors que les autres ont accepté la relocalisation. Onze familles doivent quitter la zone, car leurs maisons sont sujettes à des fissures. Celles-ci sont occasionnées par les glissements de terrain.

L’ancien gouvernement avait identifié un terrain dans la région de Camp-Ithier. Les habitants obtiendront une portion de terrain et une compensation équivalente à la valeur de leurs maisons pour la reconstruction de leurs nouvelles demeures. 
Toutefois, la compensation ne satisfait pas tous ceux concernés par le relogement. Cependant, les familles qui ne souhaitent pas être relogées devraient réfléchir à deux fois. Les techniciens du ministère du Logement et des Terres nous ont communiqué leur position. Ils étudient les lois existantes pour faire évacuer la zone.

Parmi les lois : la National Disaster Risk Reduction and Management Act de 2016. L’évacuation obligatoire d’une zone dangereuse y est mentionnée. La raison de cette décision c’est qu’une partie de la région de Quatre-Sœurs devient de plus en plus dangereuse et un glissement de terrain majeur pourrait coûter la vie à plusieurs familles. 

De son côté, le ministère de l’Environnement poursuit la construction du nouveau centre de refuge de Quatre-Sœurs pour sécuriser les autres habitants du village en cas de catastrophe.