À Quatre-Cocos : Jean Olivier Emmanuel Thomas tué pour un appel vidéo jugé obscène

• Sa compagne, qui a participé à l’agression, est introuvable 

Jean Olivier Emmanuel Thomas, 31 ans, a perdu la vie après deux semaines dans le coma. Ce maçon, habitant de l’avenue Cactus à Quatre-Cocos, a succombé à ses blessures le dimanche 18 mai à l’hôpital SAJ de Flacq, où il était admis depuis une violente agression survenue dans la nuit du 30 avril.

Ce soir-là, une fête d’anniversaire se tenait au domicile du couple Jean Emmanuel Rennelle et Christina Mungur Botte, situé au premier étage d’une maison en location. Olivier Thomas s’y trouvait avec sa compagne, Tessy Megane Placatou, 20 ans. C’est au cours de cette soirée que les tensions ont éclaté. Le couple aurait reproché à Jean Olivier un comportement déplacé : il aurait exhibé ses parties intimes lors d’un appel vidéo.

Selon les premiers éléments de l’enquête, ces accusations ont dégénéré en une violente dispute. Le maçon aurait été agressé par Emmanuel Rennelle et Megane Placatou. Grièvement blessé, Jean Olivier a été transporté à l’hôpital SAJ. Son état était jugé critique. Il n’a jamais repris connaissance.

L’autopsie, pratiquée par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, Chief Police Medical Officer, a attribué le décès à une fracture du crâne. Megane Placatou aurait elle aussi été blessée lors de l’altercation.

Informés de l’agression, les policiers de la station de Belle-Mare avaient procédé, le jour même, à l’arrestation des deux suspects. Emmanuel Rennelle, 35 ans, avait reconnu les faits et avait été placé en détention. Megane Placatou, elle, avait été autorisée à rentrer chez elle, avec l’obligation de rester à la disposition des enquêteurs. Mais depuis le décès de son compagnon, elle reste introuvable. La police criminelle de Flacq, dirigée par le SP Babajee et le DI Seebanuth, a lancé des recherches actives pour la retrouver.

Ce lundi, Emmanuel Rennelle a comparu devant le tribunal de Flacq, où il a été provisoirement inculpé d’homicide volontaire. Il a été reconduit en cellule policière.

Choc et consternation

Du côté de la famille d’Olivier Thomas, c’est la consternation. Une tante peine à contenir son émotion : « Li ti enn garson bien trankil, li fer tou dimounn riye. Zame li pa ti pou kapav fer enn dimounn ditor. Li ti bien zanti ek toultan pre pou ede. » Elle confie qu’ils n’ont jamais pu échanger un mot avec lui après l’agression : « Li pann ouver lizie, pann dir enn mo. Kan nou finn ariv lopital, li ti fini dan koma. »

Olivier Thomas laisse derrière lui deux enfants.