Saint-Léon, établissement préscolaire, « n’était plus rentable ». Il avait été ainsi décidé qu’il allait fermer ses portes. Mais revirement de situation, la fermeture n’est pas à l’ordre du jour, du moins pour le moment. Au grand soulagement des parents…
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Ouf de soulagement ! Les parents des écoliers de Saint-Léon, Quartier-Militaire, redoutaient la fermeture de cet établissement à la fin de ce mois,. Ils sont rassurés : l’école ne fermera pas ses portes. C’est ce que nous avons appris d’une source de La Fabrique de Saint-Léon.
À la suite d’une réunion entre responsables et quelques parents, en septembre dernier, la nouvelle s’était vite répandue : l’école allait fermer ses portes au motif « que’elle n’était plus rentable ». Cette école a été fondée pour éduquer des enfants issus de familles défavorisées.
La rédaction d’Xplik ou K a voulu en savoir plus sur ce qui a incité La Fabrique de Saint-Léon à revenir sur sa décision. Le responsable était en congé. Nos multiples appels pour que quelqu’un d’autre puisse nous renseigner sont restés vains.
L’école étant associée au diocèse, la rédaction a sollicité le père Jean-Maurice Labour, vicaire général, pour avoir son avis sur la question.
Le vicaire général répondra d’emblée que « l’autorité la mieux placée pour évoquer ce cas reste La Fabrique de Saint-Léon ». Toutefois, le père Maurice Labour précisera que « le bâtiment abritant l’école était devenu vétuste, complètement insalubre. Il est impensable que, dans de telles conditions, le diocèse donne son assentiment pour que l’école continue à opérer. C’est la raison pour laquelle, nous avons pensé fermer l’école ».
N’était-il pas possible de rénover le bâtiment en faisant appel à des sponsors ? « Nous avons bien tenté de le faire, mais cela n’a pas marché », devait ajouter le père Jean-Maurice Labour.
Caritas avait, pendant un certain temps, offert son soutien à Saint-Léon. « L’école a été refaite et on a pu la maintenir à flots pendant une certaine période. Mais il nous était devenu de plus en plus difficile de soutenir financièrement l’école. L’apport du CSR n’a pas été renouvelé. Faute de moyens, nous avons décidé de cesser notre association avec cette établissement », explique Patricia Adèle, responsable de Caritas.
Toutefois, après une deuxième réunion entre des responsables, parents et l’enseignante, la semaine dernière, décision a été prise de la laisser opérer. Pendant combien de temps encore et sous quelles conditions ? On ne le sait pas exactement, sauf que deux sponsors veulent bien apporter leur aide. L’un offrira Rs 5 000 mensuelles pendant un an et l’autre, Rs 2 000 mensuelles pendant trois ans. Le deuxième sponsor se chargera du nettoyage et offrira des rafraîchissements lors des fêtes.
Saint-Léon
L’école a été fondée en 1981 par le père Serge Ah Kong pour offrir une éducation aux enfants défavorisés de Quartier-Militaire. L’idée était d’aménager une école qui fonctionnerait de manière non lucrative, d’éduquer des enfants sans songer au profit. Les parents paieraient en fonction de leurs moyens financiers.
Plus tard, le père Dorai Raj a succédé au père Ah Kong. Il a entrepris des démarches pour que l’école soit officiellement enregistrée. Les autorités offraient alors Rs 200 par tête. Quelques sponsors avaient rejoint la cause.
Après trois ans, le père Dorai Raj a cédé la place au père Babooram qui, lui, n’a pas voulu compter sur les sponsors. Il a déclaré que l’organisation qui était derrière l’école avait suffisamment de moyens pour prendre en charge son bon fonctionnement. Cela fait deux ans que le père Babooram est parti. Le père Michael Boscou a pris la relève. L’école compte à ce jour 27 élèves. Ils seront 23 l’an prochain.
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