L’année a mal commencé pour Salim J. victime d’une agression à l’arme blanche, ce colporteur âgé de 42 ans a passé les premiers jours de cette année 2019 alité à l’hôpital de Flacq.
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Les faits remontent au 31 décembre dernier. Le plaignant, père de trois enfants, a relaté sa mésaventure au Défi Quotidien : il avance que les raisons derrière son agression en pleine rue, à Quartier-Militaire, ont pour mobile une affaire de vol de mannequin.
Salim, qui porte encore un épais bandage au flanc, explique que le 31 décembre dernier, il ramassait ses marchandises après une journée de vente à la foire de Mahébourg.
Au même moment, il dit avoir constaté la disparition d’une vingtaine de mannequins, qui étaient attachés les uns aux autres dans sa fourgonnette. Selon Salim, l’individu qui a fait main basse sur ses marchandises serait un autre colporteur, dont il connaît l’identité.
« Linn lev enn pake ki ti ena 20 mannkin avek zot bann rob, linn ale. » Salim chiffre cette perte à plus de Rs 20 000. « Enn kurti lamem mo vande 1 200 roupi. »
Confirmation recherchée
Afin d’être sûr de ses allégations, Salim dit avoir confirmé ses soupçons auprès d’autres marchands. « Bann ki ti lamem inn dir ki linn pran mo pake mannkin. » Pour en avoir le cœur net, Salim a débarqué à la demeure du suspect et lui a réclamé ses mannequins. « Je lui ai demandé de me rendre mes marchandises pour éviter des ennuis. »
Mais l’homme mis en cause a nié ces accusations en bloc. « Mo pann pran to mannkin », aurait-il répliqué. Le ton est vite monté entre les deux hommes et la bagarre a éclaté. Salim a, entre-temps été rejoint par son frère devant la demeure du voleur présumé.
« Mo trouv disan »
« Linn komans avoy lamin pou tap mwa, linn donn mo frer enn koud pie, linn komans lit avek mwa. Mo nek gagn enn koud kouto dan mo ledo. Mo met lamin mo trouv disan. Linn donn mo frer osi enn koud kouto, mo frer finn trap kouto la, linn ouver so lamin », explique Salim.
Entre-temps, suite à ces incidents, la police de Quartier-Militaire est dépêchée sur les lieux. Salim et son frère sont transportés d’urgence à l’hôpital de Flacq : « Dokter dir mwa sa kouto la mank touss mo poumon, mo manke perdi lavi », se désole Salim.
Le 4 janvier, Salim obtient sa sortie de l’hôpital. Il ne cache pas sa révolte, car il affirme que son agresseur, jusqu’à présent, n’a pas encore été inquiété par la police. « Mo dir enn lapolis bizin aret li aster. Polisie la dir mwa non, bizin pran so lanket avan. Lerla bann sef pou gete kisanla pou arete. » Pour la victime, c’est l’incompréhension : « Enn dimoun finn rod touy mwa, bizin atann aster ? » s’interroge le colporteur.
Lassé de cette situation, Salim s’est rendu aux Casernes centrales pour s’enquérir de l’enquête sur ce cas d’agression. Du côté du Police Press Office, on nous informe que l’enquête de la police de Quartier-Militaire est toujours en cours.
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