À Camp-Marcelin, une dizaine de planteurs de canne à sucre, se plaignent que depuis plusieurs années ils rencontrent de gros problèmes à approcher leurs champs. Cette situation a été occasionnée par des personnes qui se sont autoproclamées héritières du terrain, ce en tant que descendants d’esclaves.
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Des pétitions, dûment signées et organisées depuis le 22 mai 2013, ont été adressées à l’ancien Premier ministre Navin Ramgoolam. Toutefois, aucune action n’a été prise jusqu’ici, à part quelques patrouilles de police.
Indergeet Badal, 83 ans, habitant de Quatre-Cocos, explique que lui et ses proches sont propriétaires du terrain par succession. Leurs grands-parents avaient acheté le terrain d’une superficie de cinq arpents depuis 1908 et il y a plusieurs héritiers. Indergeet Badal possède déjà l’acte de vente.
En 2012, une famille a débarqué sur le terrain de 93 perches de sa nièce, Mme Tranjanee Badal. Elle s’est autoproclamée propriétaire en expliquant que ce terrain appartient à ses ancêtres. C’est ainsi que la plantation de canne à sucre de Tranjanee a été convertie en champ de bananiers.
Tranjanee, qui nous explique avoir logé une plainte contre cette famille en Cour suprême depuis 2012, a donné une procuration à son oncle Indergeet pour s’occuper de cette affaire. Depuis le 24 avril 2017 , le juge Ohsan-Bellepeau a rendu son verdict en faveur de Tranjanee. Suite au verdict, un ordre d’expulsion a été émis contre la famille sermonnant cette dernière à quitter les lieux dans un délai de trois mois, soit le 31 juillet 2017, faute de quoi un titre exécutoire Habere Facias Possessionem allait être servi contre eux. Malgré cet ordre d’expulsion, la famille en question n’a jamais quitté les lieux. Indergeet raconte : « Quand la police et un huissier se sont rendus sur le terrain pour faire exécuter l’ordre de la cour, la famille qui occupe illégalement le terrain n’a pas hésité à utiliser des sabres dans le but d’intimider l’huissier. Les membres de cette famille dissuadent aussi, et toujours avec les sabres, les policiers qui, à chaque fois, sont dans l’obligation de faire demi-tour. Nous avons dépensé environ Rs 50 000 pour qu’un tracteur puisse nettoyer ce terrain en présence de la police mais en vain. Zot pa per pou servi violans ».
Sollicité pour une réaction, le caporal Bernard Mootoosamy du Police Press Office, explique que quand il y a un ordre de la cour, la police va automatiquement faire exécuter cet ordre, quels que soient les moyens à être employés.
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