Le littoral mauricien subit les effets du changement climatique : érosion, salinisation, récifs blanchis et mémoire côtière menacée. Ces bouleversements fragilisent les communautés et leurs moyens de subsistance. Tour d’horizon des constats et des solutions pour bâtir une relation équitable entre les Mauriciens et leur mer.
Les plages emblématiques de Flic-en-Flac et du Morne reculent de plusieurs mètres. Les récifs coralliens blanchissent à répétition. Les terres agricoles se stérilisent sous l’effet du sel. Le changement climatique n’est plus une menace abstraite à Maurice : il redessine le paysage sous les yeux des habitants, fragilisant l’économie touristique et l’identité même des communautés côtières.
Face à cette urgence, scientifiques, responsables politiques et associations ont décidé de passer à l’action. Réunis récemment au Blue Policy Strategy Forum, ils cherchent à combler un fossé dangereux : celui qui sépare la connaissance scientifique de la décision politique.
« L’avenir de Maurice dépend de notre capacité à traduire la science en actions concrètes », résume le Dr Jay Doorga, maître de conférences à l’Université des Mascareignes, auteur et consultant formé à l’Université d’Oxford. Avec plus de 50 publications et un livre, il contribue activement aux politiques africaines sur l’énergie et le climat.
En une décennie, le phénomène s’est brutalement accéléré. Ce qui était autrefois un lent processus naturel est devenu une menace visible à l’œil nu. La mer monte plus vite. Les vagues frappent plus fort. Résultat : sur des sites emblématiques comme Flic-en-Flac ou Le Morne, le trait de côte a reculé de plusieurs mètres.
Mais ce n’est pas tout. Les coraux, ces remparts naturels qui protègent l’île des vagues, sont en train de mourir. Quand la température de l’eau augmente, ils blanchissent et deviennent fragiles. Les mangroves, ces forêts les pieds dans l’eau qui absorbent les chocs des tempêtes, disparaissent peu à peu. Et l’urbanisation galopante des côtes aggrave encore la situation.
Pour mesurer précisément l’ampleur des dégâts, l’Université des Mascareignes a obtenu un financement international. L’objectif : cartographier l’érosion et proposer des solutions concrètes aux autorités. Car si les signes sont partout, les chiffres précis manquent encore.
Parallèlement à l’érosion des plages, un autre phénomène insidieux ronge l’île : la salinisation des terres agricoles. Le mécanisme est simple mais implacable. Sous terre, l’eau douce des nappes phréatiques flotte normalement sur l’eau de mer, plus lourde. Mais cet équilibre fragile se brise.
D’un côté, la mer qui monte pousse l’eau salée vers l’intérieur des terres. De l’autre, les agriculteurs qui pompent trop d’eau douce créent un vide que l’eau de mer vient combler. Résultat : le sel remonte dans le sol, s’accumule au niveau des racines, et rend la terre stérile. Dans les plaines côtières, certains champs ont déjà été abandonnés.
Ces pertes ne sont pas encore totalement quantifiées, mais les chercheurs s’y attellent. L’enjeu est de taille : Maurice doit savoir quelles terres sont condamnées et lesquelles peuvent encore être sauvées.
Faudra-t-il déplacer des villages entiers ?
les côtes sont les premiers touchés
par l’érosion accélérée.
La question est explosive, mais elle se pose désormais ouvertement. Certains quartiers côtiers, certains villages de pêcheurs sont-ils condamnés à disparaître ? Les recherches en cours visent à identifier, carte à l’appui, les zones les plus menacées par les inondations et l’érosion. « Ces zones pourraient nécessiter, à terme, des stratégies d’adaptation allant jusqu’à la relocalisation », reconnaît prudemment le Dr Doorga. Le sujet est sensible car il touche aux plus vulnérables : les communautés de pêcheurs, les habitants des quartiers construits sans précautions près du rivage, ceux dont la vie entière dépend de la mer.
Ces populations subissent un double coup : elles perdent leurs maisons, leurs terres, mais n’ont souvent pas les moyens de s’adapter ou de déménager. Les pêcheurs voient les stocks de poissons diminuer avec la mort des coraux. Les agriculteurs regardent leurs champs mourir sous le sel. Et tous s’inquiètent pour demain.
Au-delà des pertes matérielles, c’est toute une mémoire collective qui s’efface avec le recul de la côte. Les anciens racontent comment la plage s’étendait jadis, où se trouvaient les meilleurs coins de pêche, où passaient les anciens chemins. Mais ces repères deviennent méconnaissables. « Le recul de la côte efface les repères historiques et les limites ancestrales des terres. C’est aussi une mémoire culturelle et sociale qui disparaît », explique le Dr Doorga. Pour les communautés côtières, cette perte d’identité rend l’adaptation psychologique encore plus difficile. Comment s’habituer à un paysage qui change plus vite que les générations ?
Pourtant, cette mémoire des anciens n’est pas que nostalgie. Elle contient des informations précieuses : où poussaient les herbiers marins autrefois, comment circulaient les courants, comment évoluait la côte bien avant que les scientifiques ne commencent à la mesurer. Intégrer ces savoirs traditionnels aux données modernes permet d’affiner les analyses et de proposer des solutions mieux acceptées par les populations.
La nature comme rempart
Face à ce tableau sombre, une solution émerge : plutôt que de construire des murs de béton, restaurer les écosystèmes naturels, en ciblant les récifs coralliens, les herbiers marins et les mangroves. Car la nature offre une protection gratuite et durable. Les récifs coralliens jouent le rôle de brise-lames sous-marins, dissipant une grande partie de l’énergie des vagues avant qu’elles n’atteignent le rivage, protégeant ainsi le lagon et les plages. Les herbiers marins, grâce à leur réseau racinaire dense, stabilisent les sédiments du fond du lagon et préviennent l’érosion sous-marine. Les mangroves forment un tampon biologique qui capture et retient les sédiments tout en absorbant l’énergie des vagues lors des événements climatiques extrêmes.
« Ces solutions naturelles offrent une protection plus économique et plus durable que les structures artificielles », assure le Dr Doorga. D’autant que les expériences passées avec les structures « dures » ne sont guère encourageantes. À Flic-en-Flac, les murs de gabions – ces cages métalliques remplies de pierres – n’ont pas réussi à freiner l’érosion. Pire, ils ont parfois aggravé le problème.
Mais attention : on ne peut pas replanter n’importe où. « Nous ne pouvons pas simplement planter partout », prévient le scientifique. Les projets qui marchent sont ceux qui restaurent les écosystèmes là où ils existaient autrefois, dans leur milieu naturel. En ciblant les bons endroits, on maximise les chances de survie et l’efficacité de la protection.
L’idée est de considérer les récifs, les herbiers et les mangroves non plus comme de simples éléments du paysage, mais comme de véritables infrastructures de défense côtière. Des infrastructures vivantes, qui se régénèrent et ne coûtent pas d’entretien une fois restaurées.
« Soutenir cette approche signifie financer la science de la restauration pour identifier les sites écologiquement pertinents afin que les investissements protègent efficacement le littoral tout en préservant l’identité et la mémoire des communautés côtières », affirme-t-il.
2050 : le scénario noir
Les projections pour les prochaines décennies n’ont rien de rassurant. D’ici 2050, le niveau de la mer continuera de monter, et plus vite qu’avant. L’érosion s’accélérera. Les inondations deviendront plus fréquentes dans les zones basses. Les infrastructures touristiques et économiques seront menacées.
La température de l’eau, elle aussi, continuera d’augmenter. Les épisodes de blanchissement des coraux seront plus fréquents et plus sévères. Ces barrières naturelles vitales risquent de ne pas s’en remettre. Quant aux cyclones, s’ils ne seront pas forcément plus nombreux, ils seront probablement plus violents : vents plus forts, pluies plus intenses, houles plus destructrices.
Tous ces facteurs combinés aggraveront l’intrusion d’eau salée dans les nappes souterraines et les terres agricoles. Pour une petite île comme Maurice, dont l’économie repose sur le tourisme et l’agriculture, les conséquences pourraient être dévastatrices.
Anticiper ces bouleversements nécessite des modèles scientifiques très précis, adaptés aux spécificités d’une île. Il faut prendre en compte la forme exacte du lagon et des récifs, la densité de population sur les côtes, l’impact des rivières, la trajectoire des cyclones. « Cette approche permet des décisions adaptées à chaque zone, indispensable pour renforcer la résilience », explique le Dr Doorga.
Le fossé entre science et politique
Paradoxe : les scientifiques savent ce qu’il faut faire. Les données sont là. Les solutions existent. Mais entre le laboratoire et le terrain, le fossé reste immense. Plusieurs obstacles ralentissent la transition vers un littoral durable.
D’abord, un problème institutionnel. Les recommandations scientifiques mettent du temps – trop de temps – à se transformer en décisions politiques. Pendant ce temps, on privilégie souvent des solutions d’ingénierie classiques, jugées plus rapides à mettre en œuvre, même si elles sont moins efficaces à long terme.
Ensuite, la pression immobilière. L’urbanisation continue de grignoter les zones tampons naturelles – mangroves, dunes – qui jouent pourtant un rôle protecteur essentiel. Sans ces espaces, l’île devient encore plus vulnérable.
Enfin, le manque de moyens financiers durables. Les projets de restauration écologique existent, mais restent souvent au stade expérimental, faute de budget pour les généraliser à l’échelle nationale. Quant à la relocalisation des populations menacées, elle nécessite des investissements que personne n’ose encore chiffrer.
Dernier point, et non des moindres : les communautés les plus exposées ne sont pas suffisamment consultées. Des réunions, des ateliers ont lieu, certes. Mais l’écart reste grand entre ce que les habitants savent et vivent au quotidien, et les décisions d’aménagement du territoire qui sont prises.
Un forum pour faire le pont
C’est précisément ce fossé que le Blue Policy Strategy Forum veut combler. L’idée : créer un espace où scientifiques, décideurs politiques, ONG, secteur privé et citoyens se parlent vraiment. Pas seulement pour échanger des rapports, mais pour co-construire des solutions applicables immédiatement. Le forum a réuni une grande diversité d’acteurs : ministres et responsables politiques pour que les recommandations soient suivies d’effets, organisations internationales pour leur expertise technique, scientifiques et universitaires pour fournir les données, ONG pour porter la voix du terrain, entreprises du secteur privé, étudiants et jeunes chercheurs pour apporter innovation et vision d’avenir.
Pour Maurice, l’objectif est clair : faire en sorte que la voix scientifique et les remontées du terrain soient vraiment entendues dans les politiques publiques. Pour la région de l’océan Indien, l’ambition est de créer une plateforme d’échange permanente entre les petits États insulaires qui font face aux mêmes menaces.
Les participants espèrent aboutir à des recommandations concrètes : intégrer les données sur le carbone bleu dans les politiques publiques, mettre en place des protocoles de surveillance des coraux, créer des mécanismes permettant aux scientifiques d’influencer directement les stratégies gouvernementales, structurer la coopération régionale pour partager données et bonnes pratiques.
Alerter sans paniquer
Une question se pose, essentielle : comment parler de ces menaces sans verser dans le catastrophisme ? Comment mobiliser sans désespérer ? Le Dr Doorga plaide pour une approche équilibrée, fondée sur l’information claire et les solutions concrètes. « Nous devons organiser des campagnes et des ateliers qui montrent les signes visibles du changement climatique tout en les expliquant avec des données scientifiques solides », dit-il. L’objectif n’est pas d’effrayer, mais de transformer l’inquiétude en action constructive. De montrer que ces défis, aussi immenses soient-ils, peuvent être affrontés avec des décisions politiques informées.
Cette mobilisation doit particulièrement toucher les jeunes. Plutôt que des cours théoriques, le scientifique recommande des approches pratiques : faire participer les élèves à la collecte de données réelles sur l’érosion, leur faire surveiller les plages, mesurer la qualité de l’eau. On pourrait imaginer des projets de cartographie par drones, des applications mobiles de science citoyenne.
Étudier la restauration des mangroves et des coraux non pas comme une simple leçon de biologie, mais comme un projet communautaire porteur d’espoir et d’avenir.
Ce que chacun peut faire
Face à l’ampleur du défi, il est facile de se sentir impuissant. Pourtant, des gestes quotidiens peuvent faire la différence. D’abord, réduire les déchets plastiques, principale menace pour les récifs et la faune marine. Privilégier une consommation locale et durable.
Économiser l’eau douce aussi, pour limiter la surexploitation des nappes souterraines qui facilite l’intrusion d’eau salée. Participer aux initiatives citoyennes : nettoyages de plages, collectes de données organisées par les ONG et les universités. Ces gestes ne sont pas anodins. Ils permettent aux observations du terrain de remonter vers les scientifiques et les décideurs.
Mais au-delà de ces actions pratiques, c’est tout un lien affectif et culturel qu’il faut raviver. « L’éducation doit aussi être émotionnelle et culturelle », ajoute le Dr Doorga. Utiliser les récits des aînés comme point de départ pour comprendre les changements. « Il faut intégrer l’histoire orale et les récits des aînés – anciens lieux de pêche, limites ancestrales des terres, étendue des plages d’autrefois – dans des initiatives culturelles comme des expositions, des documentaires, des ateliers. »
Faire des enjeux climatiques une cause nationale et intergénérationnelle. Organiser des événements qui célèbrent la mer tout en rappelant son rôle vital. Recréer un sentiment d’appartenance et de responsabilité. « C’est ainsi que se construit un dialogue entre le passé, le présent et l’avenir de notre environnement marin », dit-il.
La mer, alliée et héritage
Quelle Maurice en 2050 ? Le Dr Doorga esquisse sa vision : une île qui a réinventé sa relation avec la mer. Une mer reconnue non plus seulement comme une ressource économique, mais comme une infrastructure vitale de défense climatique et un pilier de l’identité culturelle.
Un littoral géré de manière équitable, où la science guide les investissements vers les solutions naturelles. Une transition inclusive qui valorise les savoirs traditionnels des communautés côtières, leur donne un rôle moteur dans la gouvernance, et partage équitablement les bénéfices de l’économie bleue. « C’est ainsi que les générations futures hériteront d’un État océanique sécurisé et prospère où la mer sera à la fois une alliée et un héritage commun », conclut le scientifique.
Reste la question cruciale : le Blue Policy Strategy Forum et ses recommandations suffiront-ils à bousculer les blocages institutionnels et économiques qui freinent encore cette transition ? À Maurice comme dans l’ensemble des petits États insulaires de l’océan Indien, l’avenir se joue maintenant. Entre l’inertie politique et l’urgence climatique, la course contre la montre a commencé.
Exemples internationaux à suivre
Plusieurs îles à travers le monde montrent la voie de la résilience face aux impacts du changement climatique. Aux Seychelles et au Belize, les solutions basées sur la nature sont intégrées aux stratégies de financement bleu. Dans la Caraïbe, Grenade et la Barbade mènent des projets ambitieux de restauration des récifs coralliens et de plantation de mangroves, considérant ces écosystèmes comme des infrastructures vertes vitales, plus efficaces que les murs en béton.
Dans le Pacifique, Palau et les Fidji se distinguent par la création de vastes zones marines protégées (ZMP) gérées par les communautés. Ces ZMP assurent la santé des herbiers marins et des forêts côtières, stabilisent les sédiments, servent de nurseries pour les poissons et créent des tampons naturels contre les inondations et l’érosion. Pour le Dr Jay Doorga, ces exemples démontrent qu’une résilience écologique proactive est la stratégie d’adaptation la plus puissante.
Maurice veut faire de l’océan Indien son grand dessein écologique
Le ministre Boolell annonce la création d’un parc marin de 600 000 km² autour du banc de Saya de Malha, dans le cadre d’un accord avec Londres.
« Aujourd’hui, nous sommes un État océanique. » La déclaration d’Arvin Boolell, ministre de l’Agro-industrie et de l’Économie bleue, résonne comme un manifeste. Lors du Blue Policy Strategy Forum organisé mi-novembre à l’hôtel Ravenala Attitude, il a détaillé l’ambitieuse stratégie maritime du pays, qui entend transformer sa zone économique exclusive (ZEE) en fer de lance de sa politique environnementale.
L’enjeu dépasse largement les frontières de notre nation insulaire de 1,3 million d’habitants. Maurice partage avec les Seychelles un plateau continental étendu, et revendique une souveraineté sur des espaces maritimes considérables. « Pour nous, l’océan, c’est la vie, c’est l’emploi, c’est notre force », a martelé le ministre, soulignant que la communauté internationale prend enfin conscience de ce potentiel.
Au centre de cette stratégie figure Saya de Malha, vaste plateau sous-marin abritant d’importants herbiers marins, essentiels à la préservation de la biodiversité marine. Arvin Boolell a annoncé qu’un accord en cours de finalisation avec le Royaume-Uni sur l’intégrité territoriale, assorti d’un accord de pêche conjoint, permettrait de limiter strictement l’exploitation de cette zone à la pêche artisanale.
Près de 600 000 kilomètres carrés devraient ainsi être classés en parc marin protégé, venant s’ajouter aux 14 000 hectares déjà sous protection. Cette extension considérable placerait Maurice parmi les nations les plus engagées dans la préservation des écosystèmes océaniques, renforçant sa position dans les négociations internationales sur le climat et la biodiversité.
Enjeux économiques
Si la protection environnementale occupe le devant de la scène, les enjeux économiques demeurent prégnants. Le thon, que le ministre qualifie d’« or blanc », constitue une ressource majeure dans les eaux pélagiques mauriciennes. Mais Arvin Boolell met en garde contre une exploitation déraisonnée, dénonçant l’attribution de permis de pêche à des opérateurs peu scrupuleux.
Il a rappelé une anecdote de ses années d’études en Irlande, où l’on disait que la Grande Famine du XIXe siècle aurait pu être évitée si le pays avait su exploiter les ressources maritimes. Une leçon d’histoire qui inspire aujourd’hui la politique mauricienne, soucieuse d’équilibrer développement économique et préservation des écosystèmes.
Au-delà des questions environnementales, Maurice fait face à des défis sécuritaires complexes. Le contrôle d’une ZEE étendue nécessite des moyens considérables et une coordination régionale renforcée. Le ministre a insisté sur l’importance du Code de Djibouti, récemment amendé à Djeddah, qui élargit la coopération maritime au-delà de la lutte antipiraterie pour inclure la pêche illégale, le trafic humain et le passage de stupéfiants.
Cette dimension sécuritaire s’inscrit dans la politique de « tolérance zéro » du gouvernement mauricien, confronté comme ses voisins à des réseaux criminels utilisant les routes maritimes de l’océan Indien. « Aucune institution n’est une île isolée », a rappelé Arvin Boolell, plaidant pour une responsabilité collective.
Patrimoine de l’humanité
Le ministre a également évoqué la nécessité de moderniser les infrastructures portuaires selon des critères environnementaux stricts, à l’image de la récente rénovation de l’aéroport international. Cette démarche s’accompagne d’une sensibilisation accrue à la pollution plastique, dont les microparticules menacent l’ensemble de la chaîne alimentaire marine.
Dans un contexte de changement climatique où certains États insulaires voient leur territoire menacé par la montée des eaux, Maurice entend démontrer qu’une petite nation peut peser dans les débats internationaux en faisant de l’océan non seulement une ressource, mais aussi un patrimoine à transmettre aux générations futures.Arvin Boolell insiste : « L’océan est le patrimoine de l’humanité. Avec le changement climatique, certains pays disparaissent. Les coraux se régénèrent difficilement. Nous devons mettre en place des politiques d’adaptation pour mieux protéger nos océans. C’est notre devoir collectif. »
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !

