Le changement climatique a de graves conséquences sur la nature mais aussi sur l'activité des hommes. Combien d'entre eux sont contraints à l'inaction lors des pluies torrentielles ou à rôtir sous un soleil ardent pour gagner leur vie ?
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Il est dit que l'homme doit peiner pour avoir son pain. Généralement, on pense à la fatigue physique. Mais qu'en est-t-il du changement climatique qui s'ajoute à ses aléas en menaçant son gagne pain ? Des études menées par des agences internationales confirment que, de plus en plus, les humains subiront les effets néfastes du changement climatique, à travers canicule, froid extrême, pluies torrentielles et inondations. Souvent l'homme se sent petit devant les déchaînements de Dame nature. Pêcheurs, maçons et planteurs sont les premiers à en faire les frais.
Maçon de son état, Kursley subit quotidiennement les affres du changement climatique. « Si on ne sue pas à grosses gouttes sous un soleil de feu, on est réduit au chômage en raison des grosses pluies. Ce sont les deux cauchemars des employés du secteur de la construction. Quand il pleut, c’est impossible de poser des briques, dit-il, et après les grosses averses, il faut attendre que les tranchées s'assèchent, si la construction est à ses débuts, pour recommencer à travailler. Heureusement qu’on peut alors faire des petits travaux mais le plus souvent, les maçons sont contraints au chômage technique et nous ne sommes pas payés. »
Qu'en est-t-il quand on travaille sous une chaleur torride ? Si les maçons se réjouissent du beau temps, il est souvent difficile de travailler pendant près de huit heures sous un soleil de plomb. « Les plus à plaindre sont ceux qui travaillent en hauteur car ils n'ont aucune place pour s'abriter, indique Kursley. L’exposition à la chaleur a aussi une conséquence sur la productivité, car des travailleurs, surtout les nouveaux, qui ne sont pas encore habitués, tombent malade. Ils ont la migraine, ils sont déshydratés, ils souffrent de forte tension voire de saignements du nez. Des fois, nous démarrons le travail sur certains chantiers dans l'après-midi pour éviter les coups de soleil. »
Quand les vagues parlent
Les caprices du temps font aussi des victimes parmi les pêcheurs. Si les conditions météorologiques ne sont pas favorables, ils ne peuvent se rendre en mer même si le temps est radieux. Josian, un habitué de la mer, explique qu'une mer démontée peut durer des jours. « C’est dangereux car les pirogues peuvent chavirer à tout moment mais rien qu’en observant les vagues, les pêcheurs peuvent savoir s'ils peuvent prendre la mer ou non… » Chaque journée à terre représente un manque à gagner. Certes, ils bénéficient d'une allocation mais elle est largement insuffisante.
Josian ajoute que la vie d'un pêcheur n'est pas de tout repos. « Il est souvent seul, à des kilomètres du lagon, à la merci de la pluie et du soleil mais c'est la loi de la nature et on doit vivre avec. Quand le soleil frappe fort, on est aveuglé par ses reflets sur la mer. Si on n'est pas habitué, c'est sûr qu’on revient avec de forts maux de tête. Pour nous protéger, nous portons des lunettes de soleil et des chapeaux mais souvent, cela ne sert à rien surtout avec la chaleur accablante. Nous sommes aussi à la merci des grosses pluies impromptues en mer. On doit s'attendre à tout et se préparer en fonction. »
Pertes sèches
La communauté des planteurs souffre aussi du changement climatique. Ce qui explique un manque de légumes sur le marché. Suresh Gayadin indique qu'avec des conditions météorologiques incertaines, il leur est difficile d'investir dans leurs plantations. Il dit avoir subi de grosses pertes dans le passé et des pertes sèches récemment lors des dernières pluies qui ont lavé tous les fertilisants de sa plantation. Il parle aussi de ces semences qui s'étiolent sous la chaleur et lors des inondations. Présent, mercredi, à Nouvelle-France, au lancement du Crop Compensation Scheme, il s'est réjoui de l'introduction d'une telle assurance pour les planteurs.
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