Punition à l’école : un écolier de 9 ans a le corps couvert d’ecchymoses

Un garçonnet de 9 ans, qui fréquente une école privée du Nord, aurait reçu des coups de rotin de la directrice de son établissement, le mardi 20 février. La raison de la punition aurait été qu’il ne prenait pas de notes. Il avait des ecchymoses sur le corps et sur la main. Son père, 35 ans, ne cache pas sa colère. 

Vidish (prénom modifié) ne veut plus aller à l’école, depuis qu’il a reçu des coups de rotin de la directrice de son établissement. Son père le décrit comme un slow learner, car il y a environ trois ans, il a été impliqué dans un accident très grave et n’avait pas pu être scolarisé durant un an. Après avoir été puni mardi, c’est en larmes qu’il est rentré chez lui et a raconté sa mésaventure à ses parents. Ces derniers ont été choqués de trouver des ecchymoses sur son corps. Sans tarder, ils l’ont conduit à l’hôpital national sir Seewoosagur Ramgoolam, à Pamplemousses où il a reçu des soins. Son père fait observer qu’il est toujours souffrant et ne veut plus aller à l’école.

« Il y a environ trois ans, Vidish a été impliqué dans un accident très grave. Mo larou motosiklet ti eclate e Vidish ti byen blesse. Durant un an, il n’a pas été scolarisé après cet accident. Ainsi, je l’ai fait admettre dans cette école privée, pour qu’il rattrape son retard. Depuis cet accident, Vidish est devenu un slow learner. Il prend son temps pour écrire. Quand je suis allé à l’école, on m’a dit qu’il ne prenait pas ses notes. L’établissement est au courant du cas de mon enfant. S’il prend son temps pour les notes, cela ne veut pas dire  qu’il ne les prend pas. Vidish est traumatisé et il ne veut plus aller à l’école », explique le père.

Ce dernier ne cache pas sa colère. Selon lui, la main de son fils est enflée. « Vidish ne pouvait pas bouger la main. J’étais très inquiet, mais je note que sa situation s’améliore. J’ai mis mon enfant dans cette école croyant qu’il serait bien traité, mais la directrice lui a donné des coups de rotin. Agresser un slow learner est impardonnable. Vidish est aussi moralement blessé. Il est pensif. Et depuis cet incident, il ne va plus à l’école », raconte-t-il.

Le père a déjà effectué des démarches pour trouver un autre établissement pour son fils. « J’attends une réponse. On passe par des moments très difficiles et j’espère que les démarches vont aboutir », dit-il.

Le Défi Quotidien a tenté de contacter la directrice de l’établissement concerné. Une voix féminine qui était à l’autre bout du fil a expliqué qu’elle passerait le message à la directrice. Mais celle-ci n’a pas rappelé.