Punition corporelle : une éducatrice punit un enfant de 4 ans

La punition corporelle est illégale à Maurice. Cependant, ils sont nombreux les éducateurs à ne pas savoir gérer les enfants quand ils n’obéissent pas. Dans un atelier de vacances, un enfant de quatre ans a été puni par une éducatrice. Les parents s’indignent.

Il n’a que quatre ans et cela fait quelques jours seulement qu’il est en vacances. Il s’appelle Riyad (prénom modifié). Il fréquente depuis lundi dernier un atelier de vacances dans l’Est. Jeudi dernier, il a affirmé ne plus vouloir y aller. Sa maman y voyait quelque chose de louche. Shamima (prénom modifié) explique : « Comme nous travaillons son père et moi, nous n’avions pas d’autre choix que de l’envoyer en atelier de vacances. Mon fils aime l’école et avoir des amis. Je me suis dit que ce serait bien de l’envoyer pour y faire des activités». Sauf que cette activité n’a pas été des moments agréables pour Riyad. Ainsi, après trois jours, sa mère raconte : « Il me disait qu’il faisait plein d’activités avec les enfants, mais jeudi quand il est rentré, il a beaucoup pleuré ». Son fils raconte qu’une éducatrice l’aurait puni parce qu’il parlait trop fort. « J’ai eu du mal à le calmer. Il m’a raconté que la dame lui a demandé de s’agenouiller dans la cour pendant que les autres enfants le regardaient en riant… »

La mère est choquée par les confidences de son fils. « Ce soir-là, il a fait des cauchemars. Il m’a dit qu’il ne voulait plus y aller. Je suis très triste d’apprendre ce que mon fils a subi. Depuis ce jour, il s’est renfermé sur lui-même. Je crains de devoir l’emmener chez un psychologue. » Les parents du petit Riyad ont porté plainte à la police.

« C’était un jeu »

Nous avons appelé la responsable de l’atelier pour avoir sa version des faits. La personne incriminée explique que cet incident s’est réellement passé, mais nie que c’était une punition. « C’était un jeu, l’enfant ne l’a pas compris. Les autres enfants ont ri et il a commencé à pleurer. Je travaille avec les enfants depuis des années et je sais comment m’y prendre. »

Même son de cloche de sa collègue, qui avance que c’était bel et bien une punition. Quant à la responsable, elle avance qu’une enquête est en cours. « Je ne ferai pas de commentaires pour le moment. Nous avons des caméras de surveillance. Je ferai part des informations aux parents.»

Qui dit vrai dans cette histoire ? En tout cas, Riyad ne veut plus participer à cet atelier. Ses parents devront lui trouver une autre activité.