Pulse Analytics : aucune mise à jour de sa page Facebook depuis le 8 novembre

Pulse Analytics  a reçu Rs 45 millions  de  la Mauritius Investment Corporation le 28 octobre 2024.  Zoom  sur une compagnie qui est redevenue au coeur de l’actualités suivant l’arrestation d’Harvesh Seegolam, vendredi. 

Le dernier post de Pulse Analytics sur Facebook date du 8 novembre dernier, soit deux jours avant les élections générales. Pourtant, Facebook était son principal outil de communication, car c’est sur cette plateforme qu’elle publiait ses sondages. Au dimanche 5 janvier, Pulse Analytics comptait 16 000 followers et avait récolté 3 300 likes.

Sur sa page Facebook, Pulse Analytics indique qu’elle est domiciliée à Internet City, à Dubaï. Pourtant, sa maison-mère, Menlo Park Ltd, se situe au 2, Labourdonnais Street, à Port-Louis.

En guise d’introduction de sa page, la firme propose à ses visiteurs de recevoir « des mises à jour régulières sur les tendances politiques à Maurice, des analyses des élections et la performance de chaque parti. Restez informé et en avance grâce à des analyses expertes et impartiales directement de notre équipe et de nos collaborateurs ».

Son tout premier « post » date du 18 juillet dernier. Il s’agissait d’un « sondage 2.0 » qui indiquait une tendance de 33 sièges pour l’alliance PTr/MMM/ND, de 25 sièges pour le MSM et de 2 sièges pour le PMSD.
Le 30 juillet, un autre sondage est mis en ligne. Celui-ci démontre que Pravind Jugnauth est le leader préféré des Mauriciens dans 11 des 20 circonscriptions.

Le 12 août, une analyse du nombre de participants au grand meeting du PTr/MMM/ND à La Louise, Quatre-Bornes, a été publiée. Pulse Analytics, affirmant avoir mené un exercice hautement scientifique basé sur de nouvelles technologies, dont Google Maps, estime que seulement 2 400 personnes étaient présentes. Selon ses conclusions, 62 % des participants n’étaient pas des habitants de la circonscription No 18, 67 % étaient des sympathisants du PTr, et 29 % du MMM. L’analyse prétend également que la majorité des personnes présentes étaient âgées de plus de 50 ans. 

Devant la levée de boucliers d’internautes qui soutiennent que le sondage est bidon, Pulse Analytics se lance dans de longues explications, graphiques à l’appui : « Nous utilisons des outils avancés comme l’API Google Maps et d’autres techniques maîtrisées par notre partenaire, un ancien de Google Inde. Ces outils nous permettent de suivre où se trouvent les gens et combien de temps ils restent dans une zone spécifique, nous offrant ainsi des estimations raisonnables et des informations précieuses sur la taille des foules ».

Le 17 août, un autre sondage est mis en ligne et indique que les propositions du gouvernement séduisent davantage que celles de l’opposition.

Le 22 août, Pulse Analytics explique en détail comment elle analyse les données concernant la popularité des politiciens et des propositions de la majorité et de l’opposition. « Nous analysons les mentions « J’aime », les commentaires, les partages, les clics, les types d’articles lus, les vidéos regardées, la fréquence et la durée, pour n’en nommer que quelques-uns. Tous les exemples proviennent de véritables commentaires sur Facebook », avance-t-elle.

Sur sa page Facebook, Pulse Analytics indique qu’elle est domiciliée à Internet City, à Dubaï.»

Deux jours plus tard, elle explique comment elle définit l’affinité politique d’une personne : « Chez Pulse Analytics, nous analysons les données de diverses plateformes comme Facebook, TikTok, Google, YouTube et des sites web. Chaque clic, mention « J’aime », vidéo visionnée, article lu et recherche laisse des indices numériques derrière vous. Grâce à des techniques avancées de science des données, nous assemblons des millions de ces indices pour comprendre et révéler vos tendances politiques ».

Le 25 août, Pulse Analytics publie un nouveau sondage où elle fait état de plusieurs scénarios pour les élections générales. Elle annonce « un équilibre serré avec une répartition de 34-26 » en faveur de l’opposition parlementaire, avec comme meilleur scénario pour celle-ci « une victoire décisive 42-18 ». Pour l’Alliance MSM/ML/LM/PMSD, sa « meilleure chance » serait de terminer sur un 37-23 en sa faveur. Mais, précise-t-elle, un « retournement inattendu » est tout à fait possible.

Le 16 octobre, une autre analyse est publiée en se basant sur les avis obtenus auprès de 118 792 votants qui auraient participé à un exercice de vote en ligne. Selon ce sondage, l’alliance menée par le MSM ferait élire ses députés dans 12 circonscriptions, et les résultats seraient partagés dans les huit autres.

Le 28 octobre, un autre sondage sort. Pulse Analytics y soutient que l’intention de vote des électeurs démontrerait que l’alliance gouvernementale sortirait vainqueur des urnes avec 35 sièges en sa faveur contre 24 pour l’Alliance du Changement et un pour le Reform Party.

Le 3 novembre, son analyse « scientifique », en utilisant l’intelligence artificielle et des données de géolocalisation spatiale obtenues auprès de Google, indique que 18 400 personnes étaient présentes au meeting de l’Alliance du MSM à Phoenix et 13 200 à celui de l’Alliance du changement à Port-Louis. Donc, il y aurait eu une différence de 39 % en faveur du MSM et de ses alliés.

Le 5 novembre, une autre analyse réalisée par Pulse Analytics soutient que les mesures proposées par le gouvernement en cas de victoire aux élections ont obtenu un « feedback » extrêmement positif auprès de la population mauricienne.

Enfin, le 7 novembre, trois jours avant les élections, elle prédit une victoire avec 36 députés élus pour l’alliance du gouvernement, 23 pour l’opposition et un pour le Reform Party.

La dernière publication, datant du 8 novembre, indique que l’interview de Pravind Jugnauth, alors Premier ministre, réalisée par l’express a recueilli 63 % de sentiments positifs, contre 52 % pour celle de Navin Ramgoolam diffusée sur les plateformes du Défi Media Group.

Résultat des courses, Pravind Jugnauth et ses camarades se verront infliger un 60-0 deux jours plus tard.