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Public-Private Sector Joint Committee : le ministre des Finances anticipe une forte reprise économique pour 2022 

Le ministre Padayachy lors du Public-Private Sector Joint Committee au Hennessy Park Hotel, à Ébène le lundi 3 octobre. Crédit photo : GIS

Entre l’attractivité du pays, l’inflation et l’importantissime sujet de la main-d’œuvre, le secteur privé a fait part de ses défis sectoriels. L’échange public-privé, qui s’est déroulé en présence du ministre des Finances Renganaden Padayachy, de l’Economic Development Board ou encore de Business Mauritius, est décrit comme cordial, franc et ouvert. 

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Reprise économique 

Un an après la réouverture complète des frontières, le ministre des Finances dit anticiper une forte reprise économique pour 2022. Les indicateurs, avance-t-il, sont au vert. Le taux de croissance sera inférieur à 7 %, selon lui. Quant au Produit intérieur brut, il devrait atteindre Rs 544 milliards, contre Rs 512 milliards en 2019. Les exportations sont en hausse par rapport à l’année dernière et à 2019. 

« Nous devons accompagner la reprise pour la rendre soutenable dans le temps, soit à moyen et long termes. Nous avons parlé de l’importance de maintenir la croissance économique mais aussi de la confiance dans notre pays », a indiqué Renganaden Padayachy lors de la rencontre trimestrielle du Public-Private Sector Joint Committee qui s’est tenue au Hennessy Park Hotel, à Ébène, le lundi 3 octobre 2022.

L’inflation, le défi 

Le mécanisme de croissance ne peut omettre le facteur qu’est l’inflation. C’est un élément qui affecte le pouvoir d’achat des Mauriciens et par ricochet la consommation mais aussi le coût de production pour les entreprises. Selon les derniers chiffres, l’inflation globale était de 8,8 % en août 2022, alors que l’inflation en glissement annuel se chiffrait à 11,5 %. Le ministre des Finances admet que l’inflation est le défi principal. 

Affirmant que l’économie est dynamique et que tous les secteurs rencontrent des défis, Renganaden Padayachy a soutenu qu’il y a du travail au niveau microéconomique et macroéconomique. « Nous avons parlé des conséquences de l’inflation. Il y aura prochainement les négociations tripartites et l’inflation est un élément qu’il faudra prendre en compte », a-t-il souligné lors d’une conférence avec la presse suivant la rencontre. 

L’objectif du Public-Private Sector Joint Committee était de faire un état des lieux et de voir comment accompagner la reprise économique du pays après le premier trimestre du Budget 2022-23. « Ce comité a été mis en place pour travailler conjointement avec le secteur privé afin d’aborder les défis auxquels est confronté celui-ci. Nous nous sommes rencontrés non pas pour parler de ce qui va bien mais de ce qui va mal. Les officiers du ministère des Finances et de l’Economic Development Board ont pris note des défis que nous avons. Nous travaillerons dessus rapidement », a renchéri Renganaden Padayachy.

Dépréciation 

Les entrepreneurs présents ont été invités par Renganaden Padayachy à ne pas faire de spéculations. La reprise du tourisme étant d’environ 85 %, il a argué qu’il ne devrait pas y avoir de problèmes de devises. « Il faut savoir jouer le jeu et ne pas penser au gain individuel. Au cas contraire, cela pourrait influencer la trajectoire de la reprise. La politique de la Banque de Maurice est indépendante. La direction suit cela de près », a-t-il dit. 

L’optimisme face à une croissance globale 

2020 restera, selon le Grand argentier, dans l’histoire comme l’année horribilis, avec une contraction de -15 %. « Nous avons été obligés d’aller vers des mesures non conventionnelles afin de maintenir à flot l’économie. On parle beaucoup de récession, mais le plus important est de regarder la croissance globale. » 

Recrutement des travailleurs étrangers 

Le Budget 2022-23 comporte l’aspect du recrutement des travailleurs étrangers. Un fast-track committee sera mis en place par rapport à la création de la richesse, a souligné le ministre.

Réactions

Kevin Ramkaloan : «La réunion était constructive»

kevinKevin Ramkaloan, Chief Executive Officer (CEO) de Business Mauritius, fait ressortir que les échanges lors de la rencontre du comité public-privé se sont déroulés dans un élan commun. « L’idée était de voir comment utiliser la reprise économique de cette année pour préparer la croissance. La discussion était très large et axée sur les sujets d’actualité pour le secteur privé », soutient Kevin Ramkaloan. 

En sus de l’inflation, le manque de main-d’œuvre a aussi été abordé. Cependant, le CEO précise que l’étude menée par Business Mauritius sur la fuite des cerveaux a été mentionnée sans pour autant être présentée. 


Roshan Seetohul : «L’accélération du recrutement de la main-d’œuvre étrangère est l’étape suivante» 

roshanPlusieurs secteurs sont confrontés à un problème de main-d’œuvre. Selon Roshan Seetohul, le Business Process Outsourcing ne fait pas exception. Du côté de l’Outsourcing and Telecommunications Association of Mauritius (Otam), dont il est le président, on souligne la nécessité d’accélérer le processus de recrutement de la main-d’œuvre étrangère. « La rencontre était positive. Le ministre des Finances nous a fait comprendre que certaines choses sont déjà en cours et que les résultats ne sauraient tarder. Il a aussi indiqué qu’il lui faut trouver un équilibre entre l’attractivité et la compétitivité du pays », argue Roshan Seetohul. Le ministre des Finances aurait demandé une certaine collaboration et compréhension de la part du secteur privé en matière de productivité et de climat des affaires.

 

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