Faits Divers

Proxénétisme allégué : deux femmes accusent un activiste politique

Asha R., une habitante d’Arsenal âgée de 28 ans,  et Joanna A., une habitante de Bel-Air/Rivière-Sèche âgée de 26 ans, ont été surprises en pleins ébats avec des hommes lors d’une perquisition policière au Bab’s Club, à La Marie, dimanche. Krishna W., le propriétaire de l’établissement âgé de 61 ans, et les deux jeunes femmes ont été arrêtés par la Criminal Investigation Division (CID) de la Central Division.

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C’est en se basant sur des plaintes enregistrées sur la hotline de la police que la CID a monté une opération pour perquisitionner le Bab’s Club. Si au rez-de-chaussée, les forces de l’ordre sont tombées sur une vingtaine d’individus, par contre, dans une guest house au premier étage, deux couples étaient en pleins ébats dans deux chambres. Les quatre personnes ont été conduites dans les locaux de la CID de Curepipe pour être interrogées.

Il ressort que le propriétaire du Bab’s Club, qui serait un activiste politique, vendait les charmes de ces deux femmes, contre la somme de Rs 1 000. Les deux « clients », qui habitent le Sud et l’Ouest, ont expliqué avoir remis cette somme pour bénéficier des faveurs sexuelles des deux jeunes femmes. Après leur interrogatoire, ils ont été autorisés à partir.

Quant à Asha R. et Joanna A., elles disent qu’elles sont contraintes de faire ce « travail » pour subvenir aux besoins de leur famille. Selon Asha R., mariée et mère de famille, elle travaille dans ce club depuis trois semaines. « J’ai cherché du travail partout, mais en vain. Il y a trois semaines, j’ai dit à une amie que je cherchais du travail, elle m’a suggéré le Bab’s Club », a-t-elle dit aux enquêteurs.
Selon Asha R., Krishna W. lui aurait demandé de coucher avec les clients. « J’ai accepté en raison de mes contraintes financières. Le salaire de mon époux ne suffit pas et nous avons un bébé. » Au Défi-Plus, elle a confié que sa famille n’est pas au courant de la nature de son travail. « Je leur ai dit que je travaille pour une compagnie privée. Lavi difisil. Mo bizin trase pou swegn mo zanfan. »

Quant à Joanna A., elle a expliqué qu’elle fait ce « travail » depuis une semaine. « J’ai besoin d’argent, j’ai donc accepté. » Après leur interrogatoire, les deux jeunes femmes ont pu rentrer chez elles. Lundi, elles ont comparu devant le tribunal de Curepipe sous une accusation provisoire de « soliciting male for immoral purpose ». Elles ont retrouvé la liberté conditionnelle après avoir payé une amende.

Le propriétaire nie

Mardi, Krishna W., qui était recherché par la police, s’est présenté à la CID de Curepipe en compagnie de son homme de loi. Il a été placé en état d’arrestation. Il a cependant nié les allégations faites contre lui : « Je ne connais pas ces deux femmes. J’ai plusieurs clients qui fréquentent le Bab’s et je ne sais pas comment elles ont pu faire une telle chose. » Il a présenté son permis d’opération.
Mercredi, il a comparu devant le tribunal de Curepipe sous une charge provisoire de « human trafficking ». Il a été reconduit en cellule policière. Vendredi, Krishna W. a été de nouveau traduit en Cour pour sa demande de remise en liberté conditionnelle, mais sa motion a été rejetée. L’enquête est supervisée par le surintendant de police Frichot.

 

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