Rooplall Beerjeraz, arrêté le 8 août 2023 par le Central Criminal Investigation Department (CCID), fait l’objet d’une accusation provisoire d’escroquerie. Délits commis en 2012 et 2013 et pour lesquels il est poursuivi devant le tribunal de Port-Louis. Mais la demande de libération sous caution de cet homme d’affaires de 58 ans a été agréée par la Bail and Court (BRC).
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Pour être relâché, il devra payer deux cautions s’élevant chacune à Rs 300 000 et signer une reconnaissance de dettes d’un montant de Rs 24 millions. Parmi les conditions rattachées à sa libération, le quinquagénaire devra se munir d’un téléphone portable doté d’un GPS, ce qui permettra à la police de savoir sa localisation à tout instant.
Rooplall Beerjeraz devra aussi respecter un couvre-feu. Il ne devra pas quitter sa maison entre 21 heures et 7 heures le lendemain matin. L’homme d’affaires doit également se présenter au poste de police le plus proche de son domicile tous les jours à raison de deux fois. Enfin, il lui est formellement interdit d’être en contact avec quiconque lié à l’affaire en cours.
Trois objections
Mais sa démarche n’a pas été de tout repos. Sa demande de remise en liberté sous caution s’était heurtée à trois objections. La poursuite avait évoqué le risque qu’il s’enfuit, qu’il interfère avec des témoins et qu’il manipule des preuves.
Le sergent Dagah du CCID avait expliqué que l’homme d’affaires avait obtenu plusieurs prêts d’un montant de Rs 95 millions auprès de la MauBank. Il avait hypothéqué plusieurs propriétés afin d’obtenir des emprunts auprès de la banque. Or, ces propriétés seraient, semble-t-il, fictives.
L’enquêteur avait indiqué que Rooplall Beerjeraz avait déjà enfreint des conditions que lui avait imposées une cour de justice. En janvier 2018, l’Independent Commission against Corruption (Icac) avait instruit un procès contre lui devant la Cour intermédiaire pour blanchiment d’argent.
Il avait été autorisé à voyager pour des raisons médicales de février à mars 2018. Cependant, ce n’est qu’après cinq ans, soit en août 2023, qu’il est revenu à Maurice. Faisant l’objet d’un mandat d’arrêt, il a aussitôt été appréhendé par l’Icac.
Le sergent Dagah avait ajouté que l’enquête était complexe. Il avait précisé qu’il y avait plusieurs dépositions à recueillir auprès de notaires, de banquiers, d’anciens politiciens, d’homme d’affaires et d’arpenteurs, entre autres.
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