L’enquête, indique-t-on, aux Casernes centrales, est supervisée directement par le commissaire de police Anil Kumar Dip. D’importants rebondissements sont attendus très prochainement.
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Une enquête a été ouverte par la Police Headquarters Special Striking Team sur la provenance des 22 tonnes de cuivre, dont la valeur est estimée à Rs 18 millions, qui ont été saisies chez Tradeway International, à La Tour Koenig. Le lundi 10 avril, les policiers menés par l’assistant surintendant de police Ashik Jagai ont mis un frein aux opérations de cette fonderie.
Celle-ci était aussi visée par une enquête de la Financial Intelligence Unit. Depuis fin mars, les comptes bancaires et les actifs de l’entreprise ont été gelés. La police soupçonne une activité illicite. Les lingots de cuivre ont été mis sous scellés au quartier général de la Special Mobile Force, à Vacoas.
Aux Casernes centrales, on déclare que cette enquête, qui est supervisée directement par le commissaire de police Anil Kumar Dip connaîtra d’importants rebondissements très prochainement. Les policiers comptent notamment vérifier si Tradeway International avait, en 2018, décroché un contrat avec Mauritius Telecom pour commercialiser 10 000 tonnes de câbles contenant du cuivre. Un marché évalué à environ un milliard de roupies.
Un employé de Mauritius Telecom, qui s’est rendu à la fonderie, a confirmé que les câbles retrouvés provenaient bien de la compagnie de télécommunication. Les enquêteurs cherchent à établir dans quelles circonstances ces câbles ont été acheminés à la fonderie de La Tour Koenig.
Sherry Singh, ancien Chief Executive Officer de Mauritius Telecom, a, pour sa part, publiquement démenti tout lien avec Tradeway International lors d’une conférence de presse, le jeudi 13 avril. « Je n’ai aucun lien avec la société Tradeway International et je n’ai à aucun moment modifié l’appel d’offres », a-t-il soutenu.
En 2022, Tradeway International Ltd a réalisé un chiffre d’affaires de Rs 383 485 611 et un profit de Rs 23 562 430. L’un de ses directeurs, un ressortissant indien, qui est détenteur de la nationalité mauricienne, a quitté le pays peu après le gel des actifs de la compagnie. Il fait, depuis mardi, l’objet d’une Notice Upon Arrival.
Business lucratif : quand les voleurs s’attaquent au cuivre
Le marché du cuivre est un business très lucratif. Fils électriques, objets de prière, compresseurs de climatiseurs, rien n’échappe aux malfrats en quête de cuivre. Une des raisons de l’explosion des cas de vol de cuivre est son prix à la revente. Une situation qui est favorisée par le nombre de « dealers » de vieilles ferrailles et autres objets en cuivre qui opèrent. « Kwiv pe vande Rs 150 laliv. Zot pe fer bokou kas ar sa », affirme un travailleur social. Il estime que le gouvernement devrait se pencher de toute urgence sur la question. « Bizin ena enn kontrol strikt lor ban sosiete ki aste vie feray, kab elektrik ek kwiv… Partou voler pe fer bal, sirtou dan bann lakaz an konstriksion », déplore-t-il.
À Quatre-Bornes, fin 2021, un vol de câbles électriques dans une maison avait viré au drame. Le suspect a avoué avoir étranglé mortellement la bonne, âgée de 55 ans, qui y travaillait.
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