Le règlement sur la protection des données au sein de l’Union européenne sera renforcé.
Ce qui, selon un expert européen, aura un impact sur Maurice et créera des opportunités d’affaires pour les firmes locales.
L’Union européenne (UE) a adopté, le 15 décembre 2015, un nouveau règlement concernant la protection des données des citoyens européens. Ces lignes directrices auront force de loi dans les pays de l’UE d’ici 2018.
Cette réforme aura un impact sur Maurice, notamment pour les entreprises travaillant sur le marché européen, selon Joseph Carson, expert en cybersécurité. Ce professionnel originaire d’Estonie, en Europe de l’Est, est à Maurice sur l’invitation de la Mauritius Chamber of Commerce and Industry (MCCI). Lundi, il a animé une journée de formation sur le nouveau règlement de l’UE lié à la protection des données.
« Si une entreprise traite des données concernant des citoyens européens, si elle est une filiale d’un groupe européen ou si elle travaille directement avec des clients au sein de l’UE, elle aura à se conformer à ces nouvelles lignes directrices. […] Elle aura, par exemple, l’obligation d’avoir un chargé de la protection des données basé au sein de l’UE. […] Il peut y avoir une nouvelle opportunité pour les entreprises mauriciennes de devenir des entités chargées du traitement des données européennes, si Maurice est capable d’assurer la sécurité de ces données.Le pays pourra alors devenir un point d’entrée pour les entreprises européennes qui veulent aller sur le marché africain », affirme Joseph Carson.
Concernant le niveau de protection et de gestion des données, Joseph Carson estime que Maurice n’a pas encore atteint le niveau des pays de l’UE. Il estime, néanmoins, que ce retard est faible et donc facilement rattrapable. « Maurice a aujourd’hui un avantage, ce retard étant facilement rattrapable. »
Protéger les consommateurs contre des abus
Le nouveau règlement lié à la protection des données au sein de l’UE a pour principal objectif de mieux protéger les consommateurs contre des abus des entreprises. L’accès des personnes concernées à leurs propres données serait ainsi facilité, de même que le transfert de données personnelles d’un prestataire à un autre (droit à la portabilité des données), selon le site Web www.europaforum.lu. La concurrence entre prestataires de services s’en trouverait renforcée. Un « droit à l’oubli numérique » devrait aider les citoyens à mieux gérer les risques liés à la protection des données en ligne. Ils pourraient obtenir la suppression de données les concernant, si aucun motif légitime ne justifie leur conservation. Enfin, les politiques de gestion et de protection des données de tous les pays de l’UE seront alignées. « Des firmes, à l’instar de Google et de Facebook, devront revoir leur business model », conclut Joseph Carson.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !